La petite abeille noire ♦ Nate

Joyce Nataniel Lewis Darkbee

Hypnotical

• ÂGE PHYSIQUE ; 23 ans.
• ÂGE RÉEL ; 23 ans.
• DATE ET LIEU DE NAISSANCE ; Trois août, Queensland (Australie).
• ORIGINE ET NATIONALITE ; Australiennes et Australien naturalisé Américain.
• RACE ; Humain et sorcier.
• RANG ; Traducteur de manuscrits ancien -ça fait sérieux, d'un coup.
• ORIENTATION SEXUELLE ; Hétérosexuel.
• CAPACITÉ SPÉCIALE ; Il peut inverser la gravité dans une zone définie dans sa tête. Il peut à peu près déplacer des objets, comme de la télékinésie mais cela lui demande beaucoup de concentration.

Once upon a time...

Il a sept ans. Sept ans que sa mère l'a mis au monde. Tiens, en parlant d'elle, la voilà. Assise à son bureau, plongée dans ses papiers. Sur le bout de son nez en trompette, glisse des lunettes qu'elle remonte avec agacement. L'enfant se dirige vers elle d'une démarche assurée. A côté, on voit bien leurs points communs. Les mêmes yeux bleus déterminés, la même bouche fine partant un peu en coin, les mêmes cheveux bouclés châtains. Sauf qu'ils ont une vingtaine d'années de différence -non, non, j'vous jure. Je suis toujours très sérieux, comme l'enfant. Joyce, il s'appelle, mais tout le monde l'appelle Joy. Il n'aime pas ce nom, il le déteste mais ne laisse rien voir. Il est souvent avec un air indifférent, le gosse. Toujours neutre, avec un air mystérieux. Il se pencha, sur la pointe des pieds, au-dessus de l'épaule de sa mère. « C'est quelle langue ? » Elle regarde le papier de gauche et écrit sur celui de droite en marmonnant des paroles incompréhensibles. « Grec, mon chéri. » - « C'est compliqué, le grec ? » Elle sourit et se tourne vers lui. « Non, mais faut connaître les bases. » Il la regarde un instant, le regard toujours aussi froid, indifférent. Il semble la jauger, mais comment un enfant de sept ans peut jauger quelqu'un ? « Tu m'apprendras ? » - « Quand tu seras plus grand, mon chéri. Va jouer avec la voisine, je travaille. »

Finalement, elle ne lui a pas appris. Elle est morte avant, que voulez-vous ? On n'y peut rien, on ne revient pas sur ses pas. Ni sur le passé, d'ailleurs. C'est à peine deux semaines plus tard. L'enfant est habillé en costume, les cheveux coiffés, pour une fois. Il a toujours l'air indifférent, comme étranger à la situation. On récite quelques paroles sur Carolyn Ward puis la tombe est glissée délicatement dans sa dernière habitation. Le mari est effondré, il doit être à moitié soutenu pour pas qu'il tombe. L'enfant le regarde un instant, toujours aussi distant, puis finit par tourner les talons, se dirigeant vers la voiture. Il est arrêté par une jeune fille. « Joy ? » - « Je t'ai déjà dit de m'appeler Nate, je t'en prie. » La voisine pose une main sur son épaule et le regarde se retourner. Il n'a pas l'air exaspéré, tout aussi indifférent, inexpressif. « Excuse-moi, Nate. Ca va ? » - « Pourquoi cela n'irait pas ? » La jeune fille reste un moment, bloquée. « Nate... ta mère vient de mourir. » - « Je sais, merci. » - « Ne peux-tu rien éprouver ? » L'enfant la regarde d'un air vide. La voisine, qui s'appelle en fait Marylin, mais que tout le monde appelle Mary, le regarde d'un air sévère. « Suis-je obligé de le montrer ? » rétorque Nataniel en se détachant d'elle d'un violent coup d'épaule. Il entre dans la voiture en attendant son père qui est à moitié écroulé dans les bras d'un de ses amis.

« Donc, je te propose de commencer par la liste des dieux étant pour les achéens ou les troyens. » - «Pourquoi es-tu comme ça, Nataniel ? » Ils ont un peu grandi. Ils sont allongés dans la chambre du garçon, chacun avec une feuille à carreaux avec pour seul titre le nom de leur exposé. A dix ans, ils sont toujours aussi amis. « Comme ça quoi ? » Il gribouille quelque chose qu'il s'empresse de barrer sur sa feuille. « Comme ça, inexpressif. Silencieux et distant. » Le silence tombe. Nataniel continue d'écrire et finit par lâcher : « Pourquoi ? Car je suis comme ça. Donc j'ai pensé qu'on pourrait commencer aussi par faire un point des héros achéens... »

« Tu viens, Joy ? » - « Ouais, j'arrive. » Les quatre adolescent s'en allèrent en courant. La vingt-six janvier sonnait des trompettes et un tintamarre éclatait sur la plage. Fête nationale. Les longs bancs de plages étaient déserts, tout le monde était à la fête au bout. Nate marchait lentement, s'imprégnant de l'air marin. Finalement, il entendit son nom derrière lui mais ne se retourna pas. Comme il l'avait prévu, une fine silhouette brune l'attrapa par le bras et marcha à côté de lui. Il ne fit aucun signe de dédain. « Ca va, Natou ? » - «Ne t'ai-je pas dit de ne pas m'appeler comme ça ? » - « Ca te va si bien, que veux-tu ? » fit-elle en haussant les épaules. Un bruit de pétard se fit entendre mais les deux adolescents parurent ne pas l'entendre. « Ton père m'a parlé de la nuit derrière. » Il grimaça. « Ecoute... » - « Comment tu fais ? » - « ... Quoi ? » Elle le regarda, les yeux brillants. « Pour imiter les émotions, que tu ne ressens pas, si bien ? » Il a souri. « Je regarde comment font les autres. » Elle a soupiré et rouler des yeux. Les bras du jeune homme étaient vissées dans son sweat tandis que celle de l'adolescent s'accrochaient à son bras gauche. « Je disais donc. Hier, ton père t'a découvert dans des draps couverts de sang ! » Silence. « Que s'est-il passé ? » - « Je te dirais tout ce soir. Mais pas là. » Effectivement, les adolescent qui l'avait intimé de rejoindre revenaient pour voir ce qui se passait. Les deux voisins coururent pour rejoindre la soirée qui risquait d'être mémorable.

« Que s'est-il passé ? » - « C'était une sombre nuit où la foudre s'est abattue sur... » - « J'te parle pas du film ! Je parle de cette soirée... ensanglantée. » Soupir du jeune homme. « Pourquoi je ne sors pas tard le soir ? Car je passe ma vie autre part, le soir. Tu vois le centre de détention ? Et bien il y a un homme, Lawrence, qui... m'est cher ? Oui, on va dire ça. C'est quelqu'un... de spécial. Je ne te dirais pas pourquoi. Tout est il, qu'il est doté d'une force extraordinaire -comme dans Incassable... » - «Incassable ? » - «Avec Bruce Willis. » - « Ah oui... » - « Donc, que je rentre dans la prison tout les soirs, dès que le soleil se couche. Il soulève le grillage et je me glisse dessous. Quand je dois partir... nous faisons pareil, sauf que je lui fais toujours face. Hier soir.. il a lâché le grillage sans faire exprès -enfin je crois, et cela m'a éraflé les bras. Le grillage est acéré et m'a transpercé les bras. » Il releva sa manche. Trois lignes parallèles encore rouges la ornait. « T'as désinfecté ? » - «Oui. » Elle regarde, un peu dégoutée la blessure. «Et comment t'as expliqué à ton père ? » Il eu un sourire factice. «J'ai fait croire que t'avais dormi ici... pendant la mauvaise partie du mois, comme tu dis. Puis que t'étais partie. » Elle rougit. Il s'approche d'elle et lui frôle la joue. « Trop mignon » - « Idiot ! »

« Tu as tout préparé ? » - « Oui. » - « Bien. » L'homme prit le grillage et le souleva aisément. Le bruit du métal qui se froisse fit frissonner Nate qui attendait de l'autre côté. « Mmmh... prêt pour de nouvelles aventures ? » - « Ou... oui. » L'étrange homme s'approche de lui et approche son nez de la clavicule du jeune homme. Il soupire d'aise. « Allons. » Ils partent, laissant derrière eux l'Australie pour l'Amérique. Le trajet dans l'avion eut raison du jeune homme qui s'endormit. L'autre, ne ferma pas l'œil, se régalant de toutes les choses qu'il avait oubliées. A l'arrivée, il faisait jour, à Saint Louis. L'homme avait disparu et Nate eut a porter leurs bagages.. puis un autre, plus grand que la moyenne. Normal, se disait-il. Il investit l'appartement, posant le bagage plus grand et plus lourd sur le lit.

Il sort d'une boîte de nuit par la porte de derrière. Il allume une cigarette et en aspire une bouffée. Alors qu'il regarde d'un air perdu le mur en face de lui, apparaît à ses côtés l'étrange homme. Il ne paraît pas surpris. « Lawrence. Que faîtes-vous là ? » - « J'ai décidé que ton attente avait assez duré. » Il se rapprocha de lui, comme pour l'embrasser. « Je vais te transformer » Une lueur s'allume dans le regard de Nate, les joues mangées par de la barbe récente. « Vraiment ? » - « Vraiment. » Il s'approche encore de lui. « Quoique... » - « Je vous en prie, Lawrence ! » Celui-ci a un petit sourire. « Bon, allez. Mais pas ici. » Ils vont dans une autre ruelle encore plus déserte puis l'homme le plaque contre le mur. « Attention... » Il s'approche de sa clavicule et y pose ses lèvres, y déposant un léger baiser. « Prêt ? » - « Toujours ! » Il sourit, dévoilant des dents que Nate ne lui a jamais vues auparavant. Et puis d'un coup... « Mais... vous n'êtes pas un loup-garou ? » - « Pas du tout. » Sourire aux pointes meurtrières. Alors que le vampire croyait avoir gagner... une ombre se profila depuis la rue. Elle courut et le percuta de plein fouet. Nate ne le vit pas. Mais il su que c'était la fin du vampire en voyant tout le sang, plus tard, qui était autour de lui. Le loup s'approche de lui, lentement, grognant un peu. Il hume quelque chose puis s'approche un peu plus. Nate, comme dans un autre monde, tends la main vers lui, comme pour le caresser. Inutile, le loup feule et s'en va en galopant.

« Je ne sais pas qui tu es, je ne sais pas où tu es, tu peux être une catin, un salop, un dealer, un gigolo, un barman, un libraire, une serveuse, une caissière, un PD-G, un mec qui se prend pour Kick-Ass, une fille en manque d'action, un exhib', un déglingo, un pervers, un chasseur, une femme fatale, quelqu'un de marié, un adolescent, un enfant, un retraité aliéné mais tout ce que je sais de toi, c'est que je t'aime. »

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