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| Sinéad ♦ Tomber est permis, se relever est ordonné | |
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| Sujet: Sinéad ♦ Tomber est permis, se relever est ordonné Mar 31 Juil - 9:52 | |
| Sinéad Aileen Reinhart
« Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.»Clémence poesy © Tumblr Identité Je m'appelle Sinéad Reinhart mais on m'appelle Sin'. J'ai 23 ans , j'en fais autant. Je suis né(e) le 12 mai 1988 à Kinsale et je suis américaine, avec des origines irlandaises. Je suis une sorcière hétérosexuelle et je suis étudiante en photographie/serveuse à mi-temps.
Capacité Spéciale ; : sous le coup d’une peur intense ou d’une grande concentration, Sinead peut parvenir à faire croire quelqu’un en une réalité qui n’existe pas exemple (elle peut faire croire à une personne qu’un incendie s’est déclaré dans la pièce mais il sera le seul touché, si d’autres personnes sont avec lui ils ne comprendront pas ce coup de folie) les hallucinations varient selon ses émotions, si elle éprouve de la peur ou de la colère elles seront violentes sinon inoffensives.
Histoire « 40 lignes minimum »
Penchée sur les feuilles éparpillées sur sa table, la jeune femme soupire doucement. Sous ses yeux les lettres se brouillent et les mots se mélangent jusqu'à devenir de minces entrelacs noirs sans aucune signification. Ses mains tremblent légèrement le long du bois du bureau et nerveusement, Sinéad relève la tête pour tenter d'apercevoir quiconque aurait pu déceler le signe de sa perte de contrôle. Ses yeux fouillent rapidement la salle avant de comprendre que nul ne fait attention à elle. Bien au contraire. Tous les étudiants sont plongés dans un mutisme absolu, relevant la tête uniquement pour acquiescer aux paroles du professeur, avant d'écrire de plus belle. Le plus discrètement possible elle baisse de nouveau la tête dans une tentative vaine de retrouver cette concentration qui semble la fuir.
Il n'y a pas à avoir peur. Pas de raisons de paniquer. C'est vrai. Et pourtant alors qu'un discret soupir s'exhale entre les lèvres délicatement rosé de Sinéad, elle sait que demain à la même heure, ainsi que tous les autres jours d'octobre, la terreur la serrera dans son étreinte aux relents acides avant de la relâcher avec le manteau glacé de l'hiver. C'est stupide, irrationnel mais c'est ainsi. Alors, pourquoi chaque année tente-t-elle de faire comme si rien ne s'était passé ? Pourquoi vaque-t-elle à ses occupations quand elle sait que les souvenirs seront suffisamment violents pour créer ces sueurs froides et ces tremblements ? L'obstination peut-être...ou plus simplement le désir de redevenir normale. Sans être hantée. Sans frémir. Elle secoue vivement la tête. C'est une vaine utopie. Le mieux est de continuer à vivre avec sans faiblir.
Un maigre rayon de soleil vient doucement éclairer ses cheveux, la faisant pencher la tête pour regarder de nouveau ses feuilles. Ses sourcils se froncent et elle se lève lentement sans un regard en arrière en direction de la porte. Dans l'immense amphithéâtre, Sinead doute que quiconque ait fait attention à son départ précipité. Trop concentré qu'ils sont tous à écouter les mots soporifiques et sans valeur sortis de la bouche d'un professeur persuadé de posséder l'exclusivité du savoir. Les autres jours peut-être cela peut-il paraitre aisé à supporter, mais pas Aujourd'hui. Rapidement elle slalome entre les longues tables, pressée de quitter l'atmosphère désormais étouffante de la pièce. Avec un soupir de soulagement elle s'adosse au mur et reprend lentement son souffle. Quelques secondes plus tard elle parvient à reprendre contrôle des spasmes qui secouent ses mains à intervalles réguliers.
L'horreur et le sang cognent doucement à la porte de son esprit pour lui rappeler ce qu'elle a fait. Elle n'avait pas le choix. Mais ça ne change rien. Les réminiscences de ce soir-là semblent s'être incrustées dans son esprit, le salissant avec les relents noirâtres de la culpabilité. Pesamment Sinéad se relève et se dirige vers la sortie. Partir. Fuir pour oublier. Alors que ses mains frêles s'enroulent autour de la poignée pour ouvrir les lourdes portes du couloir, un bras plus fort la maintient en place pour elle. En relevant la tête la jeune femme croise le regard bienveillant d'un autre professeur. Avec un léger sourire, un merci sort de ses lèvres avant qu'elle ne reparte.
Et lui que voit-il en la regardant ? Une jeune femme frêle, à la peau d’albâtre délicatement rosée sur les joues et les lèvres. D’immenses yeux bleus rêveurs, peut-être même un peu perdus. De longs cheveux blonds cendrés aux multiples reflets. Un corps menu à l’aspect fragile. Le visage même de l’innocence. Un petit sourire amer déforme la douceur de ses traits. Par chance ou par malheur selon les opinions, cela fait bien longtemps que cette description ne lui correspond plus. L’enfant qu’elle avait été y aurait peut-être convenue…et encore…si peu. Ou alors pendant tellement peu de temps qu’elle l’a désormais oubliée. C’est une possibilité. Mais pourtant quand elle se laisse aller à rêver quelques images lui parviennent. Précieuses mais entachés par d’autres actes plus sombres…plus durs.
Je sentais remonter comme d’amers parfums Ces musiques d’adieu qui scellaient sous la terre Et mon rêve d’amour et mes espoirs défunts
Un soupir lui échappe. La partie la plus heureuse de sa vie. Vivre dans cet endroit ou chaque jour lui semblait plus beau que le précédent. Ou chaque aube était le synonyme d’un autre jour de joie. Des moments figés dans leur perfection inébranlable.
« Souplement l’enfant se tord pour franchir la digue qui la sépare de la fraicheur de l’eau tant convoitée. Avec précautions elle se hisse sur les pierres humides pour atteindre la mer. Ses yeux bleus doucement froncés, elle contemple avec admiration la lueur du soleil levant se reflétant sur l’eau miroitante qui transformait chaque rayon en milliers d’éclats colorés .Soudain la porte de la maison située juste derrière claque avec force et Sinéad se baisse le plus rapidement possible. Demeurer sur les pierres coupantes et glissantes lui est strictement interdit. Trop dangereux. Pour tant cette interdiction n’est jamais respectée. Chaque jour. Aussi tôt qu’elle le peut elle vient admirer le panorama incomparable que lui offre cet endroit. Les pas résonnent doucement derrière elle et la petite fille s’agrippe de plus belle au rocher dans l’espoir de ne pas glisser.
« -Sinéad ! »
Le cri inquiet résonne dans l’air et se réverbère contre les roches alentours. La cheville de l’enfant ripe contre la surface escarpée et elle glisse du rocher pout retomber contre un autre, plus pointu avec un cri de douleur qu’il lui est impossible de réfréner.
« -Maman ! »
Aussitôt apparait le visage inquiet d’une jeune femme de l’autre côté de la digue. Avec l’inquiétude se dessine la colère et elle relève promptement l’enfant d’une main ferme. Elle la soulève sans effort avant de la poser sur la terre ferme. Les sourcils foncés, les lèvres pincés elle tente visiblement de ravaler la fureur qui l’étreint .Sinéad fixe ses pieds persuadée qu’en faisant preuve de remords sa peine en sera allégée. Finalement la rage explose.
« -Je t’avais interdit de venir ici ! Sais-tu à quel point c’est dangereux ?! Tu aurais pu te faire très mal ! »
Puis son regard gris tombe sur le sang qui coule le long de la cheville de la petite fille et la diatribe cesse instantanément. Rapidement elle s’assoit aux pieds de Sinéad et soulève le bord de son pantalon pour examiner la petite plaie incarnate qui tâche la pâle perfection de la peau de l’enfant. Sinéad voit les traits pleins et purs de sa mère se froncer un instant avant qu’elle commence à murmurer. Les mots incompréhensibles qui jaillissent de sa bouche ne le sont pas pour la blondinette bien au contraire. Avec fascination elle regarde l’égratignure se résorber pour ne laisser qu’une fine trace rouge. Elle se relève doucement et murmure trois mots presque inaudibles.
« -Je suis désolé »
Un sourire doux aux lèvres sa mère la regarde avec douceur avant de lui prendre la main et de l’emmener doucement vers la maison."
Sinéad fronce les sourcils. Pourquoi se souvient-elle de ce moment en particulier ? Une belle journée certes mais certainement pas la meilleure et pourtant le souvenir tourne en boucle dans sa tête. C’est le seul qui ne soit pas floue. Le seul dans lequel elle peut se souvenir de chaque détail.des paillettes bleus dans le regard gris de sa mère. Des nuances roses pâles et orange du lever de soleil. De l’odeur iodée qui lui parvenait par vagues successives. Pourquoi ? Qu’est-ce que ce jour à-t-il bien pu représenter pour elle ? Que peut-il y avoir de si spécial. Elle baisse doucement les yeux…peut-être est-ce seulement car il était si proche de l’autre. De ce jour là.
De l’odeur iodée qui lui parvenait par vagues successives. Pourquoi ? Qu’est-ce que ce jour à-t-il bien pu représenter pour elle ? Que peut-il y avoir de si spécial. Elle baisse doucement les yeux…peut-être est-ce seulement car il était si proche de l’autre. De ce jour là.
Ce jour-là. Comme c’est étrange. En comparaison de ce matin flamboyant le souvenir de la mort de ceux qu’elle à aimé en parait insignifiant .Banal, de la plus terrifiante des façons .Comme si il n’avait pas d’importance. Comme s’il n’avait pas existé. Peut-être était-ce car à l’époque elle n’avait accepté. Ou trop peu compris. Mais n’est-ce pas compliqué de faire comprendre à une enfant que ses parents, partis l’espace d’une seconde pour un voyage aussi trivial qu’aller faire les courses, ne reviennent plus jamais ? Comment expliqué à un être pétri de rêve et de pouvoirs qu’il n’y cette fois aucune solution pour pouvoir faire briller le monde de nouveau ?
Ils n’ont jamais pu.
Sinéad se souvient toujours de la manière dont elle les attendus, jour après jour, nuit après nuit pendant des semaines. Elle baisse doucement les yeux. Même le jour de l’enterrement elle y a cru. Pas une larme ne coulait le long de ses joues pâles. Impeccablement vêtue d’une petite robe noire en velours, elle regardait autour d’elle dans l’espoir de voir un visage familier. Parfaitement coiffée elle avait même pris d’avantage de soin que d’habitude à se préparer. Parce qu’après tout…cela faisait déjà longtemps qu’elle ne les avait plus vus. Et les regards…tellement apitoyés lorsqu’elle avait demandé pourquoi tant de gens pleuraient puisque ses parents n’étaient pas vraiment morts. Gênés pour certains, d’autant plus émus pour d’autres. Pourtant aucun n’avait réellement tenté de lui expliquer, préférant la laisser seule dans son déni. Préférant attendre qu’elle accepte et pleure seule cette réalité.
Et c’est arrivé bien sûr. Quand elle à été confiée à cet oncle qu’elle n’avait jamais rencontrée. Dont ces parents ne lui avaient parlé que pour lui dire de se méfier de lui. Un étranger. Un ennemi .Et il allait l’emmener si loin. Dans un pays qu’elle ne connaissait pas à des milliers de kilomètres de tout ce qu’elle avait pu aimer. S’avait été une rupture et enfin dans son esprit enfantin avait germé cette vérité qu’elle avait tant tenté d’oublier. Ils étaient morts. Elle était seule ou presque. Presque car il y avait son cousin. Frêle mais doux. Et contrairement à l’oncle indifférent dont elle avait hérité, lui semblait réellement se soucier de sa personne. Dans la mesure où un enfant en était capable du moins.
Mais avec une patience rare pour un être si jeune il l’avait aidé à s’adapter dans la gigantesque ville ou elle habitait désormais. Il l’avait poussée à prendre confiance en elle et l’avait bercée chaque fois que la peine devenait trop lourde à supporter seule. Peut-être parce qu’il était tout autant ignoré qu’elle par son père qu’il vénérait presque, parce qu’il avait besoin d’affection .Un élan de culpabilité lui serre le cœur. Elle l’a abandonné elle aussi. Pire, elle l’a détruit pour se protéger certes mais ça ne pardonne rien. Elle peut comprendre sa haine mais lui…peut-il comprendre sa douleur ? Les tentacules de celle-ci emprisonnent étroitement son esprit. La peur…la honte…Doucement l’étau se resserre et Sinéad remonte dans sa mémoire. Plus près. Plus sombre.
Je sentais remonter comme d’amers parfums Ces musiques d’adieu qui scellaient sous la terre Et mon rêve d’amour et mes espoirs défunts
De la bile remonte dans sa bouche. Acide, lui brûlant la gorge au passage. Comme un rappel.
« Déjà dix ans….ce jour ne représente rien pour eux mais pour elle il est tout. Le plus macabre des anniversaires, celui qui lui rappelle qu’elle à tout perdu. Qu’elle doit tout reconstruire. Même maintenant. Sinéad tourne son visage vers la chambre aux murs quasiment vides et au papier ternes. Elle n’aime pas cette pièce. N’aime pas cette maison. Tout est beau et luisant en surface mais pourri de l’intérieur. Comme son oncle. Sous ses apparences d’aimable homme d’affaire se trouve un monstre d’autorité qui tente chaque jour de la briser un peu plus pour la rendre aussi malléable que son propre fils.
Elle marche à travers la pièce pour s’accouder à la fenêtre. Sinéad peut sentir la douleur de son cousin. Il ne comprend pas que son père ne peut aimer, ou ne l’accepte pas…Elle ne sait pas réellement .La preuve en est qu’il préfère demeurer dans cette maison glacée alors qu’il est désormais majeur. Pour elle il lui reste deux moins à attendre avant d’être enfin libre. Peut importe combien elle devra travailler, Sinéad partira le plus loin de cette ville. Pas en Irlande non. Elle en à rêvé mais à quoi cela pourrait-il bien servir ? Il n’y à personne pour l’accueillir là-bas. Pire il reste les souvenirs des jours heureux qu’on ne reverras plus .Alors oui elle va partir mais juste ailleurs. Elle n’a pas de destination précise. Pas d’attente particulière. Juste ce but qui de jour en jour ressemble moins à un rêve et d’avantage à une possibilité.
Ses doigts se posent sur le rebord du bureau et elle l’agrippe doucement. Un soupir franchit la barrière de sa bouche, alors qu’elle entend du bruit dans l’escalier. Son oncle probablement. Ivre donc stupide. Il est rassurant de constater que même lui peut se faire détruire par quelque chose. Il lui fait peur. Même après dix ans elle reste l’enfant terrifiée qui ne comprenait pas pourquoi elle devait aller chez lui. Mais il ne l’a pas aidé non plus. Pas d’amour…et ses regards lourds de sens au fur et à mesure qu’elle à grandis. Son indifférence face au monde et sa haine envers son propre fils…Le bruit se fait plus proche…plus lourd.
Elle se reconnecte brusquement à la réalité la peur au ventre. Brusquement les spasmes la reprenne de plus belle ; et son corps se crispe. Ses yeux si clairs s’emplissent de larmes et elle se recroqueville contre le mur froid du couloir. Même maintenant elle ne comprend pas pourquoi.
Les pas résonnent dans la pièce. Secs…comme une condamnation .Alors elle comprend et elle recule. Horrifiée. Apeurée. Tout cela à la fois sans aucun doute possible .Fuir…fuir…L’ordre vient de la partie la plus primale de son être, celle qui sait reconnaitre le danger à des kilomètres. Pourtant elle ne bouge pas. Au contraire, la jeune fille se tasse sur elle-même comme une enfant cherchant à disparaitre. Une enfant qu’elle n’est plus. Qu’elle n’a jamais été. Il s’approche encore un peu sans qu’elle ne bouge. »
Les frémissements ne s’apaisent que pour redevenir plus violents. Elle ne doit pas avoir honte. Ce qu’elle à fait été juste. Horrible mais juste. Pourtant. Sans qu’elle en comprenne la raison la peur demeure. Immuable et elle entend encore ses cris…
]« -Que faites-vous ? Qui êtes-vous ?
Encore paniqué elle le regarde lutter avec lui-même sans comprendre à qui il s’adresse. Il tourne dans la chambre comme s’il se battait avec des êtres invisibles. Elle est presque inquiète. Soudain ses yeux cessent d’être vitreux et il se tourne vers elle une condamnation dans le regard.
"-C’est toi qui a fait ça ?
Ses yeux s’assombrissent et il ne s’agit plus juste d’un désir pervers qui s’affiche mais aussi de quelque chose de plus sombre…plus haineux. Brusquement il fonce sur elle et elle ferme les yeux. Terrifiée. Mais de nouveau les cris reprennent plus fort. Il semble parler d’un feu et cette fois elle le regarde courir, hurler, avec une satisfaction malsaine. Des pas résonnent dans l’escalier mais elle n’en à cure….elle veut juste jouer avec lui encore un peu comme il aurait voulu le faire avec elle. Mais il ne lui en laisse pas le temps. En courant il se dirige vers la fenêtre et la traverse.
SInéad se fige…et avance pas à pas jusqu'à la rambarde pour observer le corps de celui qui aurait du remplacer son père. Il gît dans la cour tel un pantin disloqué, les membres tordus en des angles qui ne sauraient exister. Et tout ce qu’elle ressent. C’est de la joie. »
Alors oui elle est coupable parce que finalement il ne l’avait jamais touchée.
Elle ferme un instant les yeux et une larme roule le long de sa joue. Pas pour le monstre ; pas pour son oncle non. Il y à bien longtemps qu’elle ne pleure plus pour lui. Mais si la culpabilité l’étouffe depuis tout ce temps c’est pour son cousin. Si doux et tendre, tellement malléable et soumis. Dieu ce regard qu’il à eu juste après. Ce désespoir si profond. Sinéad à mal pour lui parce que même une fois son père mort il ne sera jamais libéré de son joug. Trop souvent brisé pour ne jamais espérer redevenir ce qu’il avait été.
« -Je suis désolé mademoiselle il est mort.
Ses yeux ruisselants de larmes se lèvent en direction du médecin qui lui jette un regard compatissant. Une irrésistible envie de rire la prend .Il croit qu’elle est triste ? Qu’elle pleure cet homme ? S’il y a des larmes elles sont provoquées par le soulagement. Il est mort. Elle est libre, voila tout .Certes elle commence à discerner l’horrible réalité de sa mort mais pour le moment l’adrénaline court encore dans ces veines et elle ne peut que voir la façon dont le monde s’ouvre à elle. Majeure dans peu de temps, héritière d’un argent suffisant pour lui payer les frais d’inscriptions d’une prestigieuse faculté. Libre…ou presque. Sinead regarde doucement le médecin et lui demande d’une voix brisée.
-Sait-on…pourquoi…pourquoi il à sauté ?
Sa respiration se coupe en attendant la réponse qui peut la blanchir.
-Une crise de paranoïa inexpliquée pour le moment, il nous faudra un peu plus de temps pour en définir les causes exactes…
Un soupir franchit les lèvres de la jeune fille .Ils ne savent pas. Elle n’est pas coupable. Brusquement la porte claque et des bruits de pas se font entendre. Soudainement il est là. Le regard hanté, l’air perdu, du sang sur ses poings indique qu’il à perdu tout sens commun à l’annonce de cette nouvelle. Elle déglutit avec peine et il marche sur elle pour la saisir par les poignets. Dans se yeux elle peut lire à quel point il à mal. Combien il à du mal à se contrôler. Elle peut voir tout le vide que cette mort provoque en lui en se plongeant dans les deux orbes grises. Et soudain la culpabilité la saisit. Il ressemble à un enfant. Un enfant perdu. Comme elle l’a été après la mort accidentelle de ses parents. Mais cette fois c’est elle le monstre. Elle qui à détruit.
-Il est pas…hein tu sais …il est pas … ?
-Si je suis désolée…tellement désolée.
Et pour ne plus avoir à croiser cette douleur qu’elle ne peut endurer elle le prend dans ses bras, le serrant autant que possible. »
Même maintenant le souvenir l’emplit d’une honte incommensurable. Elle aurait du lui dire. Avouer. Mais elle était sans aucun doute trop faible. Deux mois plus tard, une fois majeure et son diplôme en poche elle partait le plus loin possible d’eux, dans une université située dans l’état voisin.Elle avait coupée les ponts en douceur avec son cousin, tout en se jurant de rester le plus loin possible de toute forme de magie. Ironie du sort elle avait trouvé une chambre dans une pension tenue par un sorcier qui lui avait promis de l’aider à développer ses dons. Une promesse qu’il avait d’ailleurs tenue puisqu’il lui avait appris tout ce qu’il savait. Allant même jusqu'à faire des copies de ses grimoires pour l’aider. Elle avait mis longtemps à l’accepter mais il lui avait montrer une facette du monde qui lui était inconnue.
Plus sombre…plus dangereuse et elle n’avait pu finalement qu’accepter l’offre. Pour sa protection se disait-elle .Mais une autre voix, plus insidieuse lui murmurait la vérité. Que c’était pour le pouvoir… Ses journées étaient donc partagées entre les cours de photographie qu’elle suivait à la fac, et les leçons dispensées par Charles. Une routine paisible dans laquelle elle avait pu s’installer. Sinéad avait même recommencé à sortir, tenter de se faire des amis. Une page de tranquillité dans sa vie si mouvementée. Mais comment aurait-elle pu savoir qu’il la retrouverait ? Et surtout qu’il saurait ?
« Elle marche le long du trottoir, totalement détendue. Avec un sourire elle regarde deux enfants se poursuivrent en riant, observant avec attention leurs regards pétillants et leurs larges sourires, d’un geste elle tire la bandoulière de son appareil et les fixent longuement à travers l'objectif sans toutefois appuyer sur le déclencheur. Avec un soupir, Sinéad le laisse retomber sur sa poitrine et continue sa route. Pour la première fois de sa vie elle à été exposée, dans une minuscule galerie certes mais dans une galerie tout de même. Qui plus est et malgré le peu de visiteurs elle à eu un certain succès. Un doux sourire apparait sur son visage et elle continue de marcher en direction de la pension.
Pour la première fois depuis longtemps elle se sent sereine. Ici elle à refait sa vie comme il lui plaisait et tout semble lui sourire .Peut-être même finalement qu’après ses études elle retournera chez elle. En Irlande. Peut-être que les souvenirs cesseront de lui faire mal. Le temps guérit toutes les blessures non ? C’est bien ce qu’on dit pas vrai ? Alors il n’y à pas de raisons que cela se passe différemment pour elle. Doucement elle tourne au coin de la rue, dans le crépuscule qui illumine la rue une silhouette se découpe violemment. A un autre moment elle aurait admiré le contraste des couleurs froides de la fin du jour avec les traits si brûlants et vivants de l’homme qui lui faisait face. Elle aurait peut-être même immortalisé ce moment sur pellicule.
Mais cet homme est son cousin et son regard prouve qu’il n’est pas là pour le plaisir de la revoir. Au contraire il brûle de rage. De haine .Instinctivement elle se recule de quelques pas. Comme il à changé…son œil d’artiste peut reconnaitre les traits qui sont resté communs à celui qu’il était mais la douceur et la discrétion qui le caractérisait semble avoir définitivement disparue. D’un pas ferme il se dirige vers elle. Soudain la volonté de Sinéad se raffermit. Elle est une sorcière elle est forte. Mais à quelques centimètres d’elle il se fige.
-Pourquoi ?
Rien ne sert de faire semblant. Il sait visiblement ce qu’elle à fait. L’acte qu’elle à commis. Mais peu importe ce qu’il espère elle ne s’excusera pas. Pas pour avoir tenté survivre.
-Si tu sais ce que j’ai fait ne me fait surtout pas croire que tu ne savais pas ce qu’il avait prévu de me faire. Le mensonge ne t’irait pas…
Un rictus apparait sur les traits angéliques du jeune homme.
- Alors qu’a toi au contraire il ne va très bien pas vrai ?
Sinéad n’a rien à ajouter. Ne peut rien ajouter. Peut-être aurait-elle du lui dire. Peut-être l’aurait-il protégée…mais combien de chances y avait-il ? Il était si faible…conditionné pour être le fils soumis et attentifs aux moindres désirs d’un homme cruel. Il aurait sûrement pris la défense de son père et elle aurait été accusée de meurtre. Quelque chose qu’elle n’aurait pu accepter. Pas pu vivre. Mais il ne sert à rien de dire à l’homme qui se tient devant elle qu’elle n’aurait pas pu lui faire comprendre. De toute évidence il n’aurait pas compris. Ou du moins n’aurait pas voulu le faire. Doucement elle recule de quelques pas.
Elle savait très bien quelles conséquence la mort de son aurait sur lui lorsqu’elle avait fui. Simplement elle ne pensait pas qu’elle deviendrait la cible de cette folie. Elle baisse légèrement la tête pour que ses longs cheveux cachent sa bouche alors qu’elle murmure les phrases qui permettront de le rendre inoffensif mais sa voix rauque la coupe brusquement.
-Sa ne servira à rien…nous sommes de la même famille et il semblerait que j’ai moi aussi hérité de ces quelques dons qui sont les tiens…amusant n’est-ce pas ? Donc si tu veux te débarrasser de moi il faudra utiliser l’artillerie lourde…
Elle déglutit péniblement. Il sait très bien qu’elle ne peut pas. Avec un rire moqueur il s’accoude nonchalamment au mur.
-Je me disais bien aussi…cela dit sache que je ne te veux aucun mal…ce soir du moins. Je suis juste ici pour te prévenir qu’il vaut mieux fuir.
-Pourquoi ?
Sa voix se fêle en fin de phrase.Alors que sans s’en rendre compte elle reprend ses précédents mots
-Pourquoi ? Mais parce que je vais te fuir subir ce que lui à vécu…je vais te traquer jusqu'à ce que la peur te submerge et que tu préfère mettre fin à tes jours…une juste revanche tu ne trouve pas ? Peut-être bien que je vais commencer par mettre le feu à la charmante maison ou tu vis avec ton ami sorcier…après tout il y a peu de chance que vous parveniez à sauver tout le monde….
Et sans se retourner un instant pour la contempler il disparait dans l’ombre d’une autre ruelle. »
Deux jours plus tard elle partait pour la Nouvelle-Orléans avec l’espoir qu’il ne la retrouverait pas immédiatement. Elle avait soldé ses comptes et s’était désinscrite de la fac. Elle ne changerait pas de nom, ne fuirait pas vraiment en somme. Sinéad cherchait simplement un autre lieu que celui ou elle s’était plu pour se battre avec le dernier membre de sa famille .A la Nouvelle-Orléans elle s’était trouvée un travail, avait continuée ses études et ses photos. En l’attendant.Un sourire amer danse sur les lèvres de Sinéad et elle se relève péniblement. Même maintenant elle attend toujours, la peur au ventre .Avec un soupir elle se diriger vers la rue pour rentrer chez elle. Bientôt…
Et cette fois elle ne regrettera rien. C’est une promesse.
O la toile enchevêtrée que nous tissons, Lorsque dès l'abord nous pratiquons la tromperie
Derrière l'écran Pseudo ; Flora Âge ; 16 ans. Fréquence de connexion ; minimum 1 jours sur deux voir tout les jours Comment avez-vous connu le forum ? google Comment trouvez-vous le forum ? génial le design est tout bonnement sublime et le contexte intéressant Multicompte ? [ ]OH YEAH / [X ]NO. Code (en spoiler) : BLABLA
Dernière édition par Sinéad A. Reinhart le Jeu 2 Aoû - 9:56, édité 4 fois |
| | | Tess E. Littleton
« SERIAL KICKEUSE »
▌A débarqué le : 22/07/2010 ▌Parchemins : 12385 ▌Quantité de sang disponible : 22697 ▌ Code couleur : #5F9EA0 - cadetblue ▌Age du personnage : 28 ans ▌Rang : Loque dépressive ▌Job : Maman perdue
| Sujet: Re: Sinéad ♦ Tomber est permis, se relever est ordonné Mar 31 Juil - 10:21 | |
| bienvenue sur le forum *-* n'hésite pas si tu as des questions et bon courage pour ta fiche excellent choix d'avatar et de prénom et et... |
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| Sujet: Re: Sinéad ♦ Tomber est permis, se relever est ordonné Mar 31 Juil - 10:50 | |
| merci beaucoup je vais essayer de terminer ma fiche le plus vite possible |
| | | Connor O'Brien
« Big Bad Wolf »
▌A débarqué le : 26/06/2011 ▌Parchemins : 2098 ▌Quantité de sang disponible : 25802 ▌Age du personnage : 112 ans, en parraît 35 ▌Rang : Ϟ Ulfric de la Nouvelle-Orléans Ϟ ▌Job : Un des plus riche PDG du monde et propriétaire du Lunatic café
| Sujet: Re: Sinéad ♦ Tomber est permis, se relever est ordonné Mar 31 Juil - 14:48 | |
| Welcome tout plein |
| | | Feina Litovski
« »
▌A débarqué le : 10/01/2011 ▌Parchemins : 1022 ▌Quantité de sang disponible : 24043 ▌Job : gérante du Lunatic Café
| Sujet: Re: Sinéad ♦ Tomber est permis, se relever est ordonné Mar 31 Juil - 16:16 | |
| Bienvenuuuuue Clémeeeeeeeeence *bave sur son clavier* |
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| Sujet: Re: Sinéad ♦ Tomber est permis, se relever est ordonné Mar 31 Juil - 17:53 | |
| huuf je bave aussi Oo j'aurais ptet du faire une louve-garou finalement OO *sort* bref merci à tout les deux ^^ |
| | | Alecto A. Karova
« »
▌A débarqué le : 27/06/2011 ▌Parchemins : 840 ▌Quantité de sang disponible : 22299 ▌ Code couleur : #bc8f8f ▌Age du personnage : A la Maison Mère ▌Citation : Changeante
| Sujet: Re: Sinéad ♦ Tomber est permis, se relever est ordonné Mar 31 Juil - 18:17 | |
| bienvenue *-* pourquoi une louve ? |
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| Sujet: Re: Sinéad ♦ Tomber est permis, se relever est ordonné Mer 1 Aoû - 8:37 | |
| Welcome Mistinguette ! *O* |
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| Sujet: Re: Sinéad ♦ Tomber est permis, se relever est ordonné Jeu 2 Aoû - 10:26 | |
| merci *w*
Je pense avoir fini ma fiche en tout cas ^^ |
| | | Tess E. Littleton
« SERIAL KICKEUSE »
▌A débarqué le : 22/07/2010 ▌Parchemins : 12385 ▌Quantité de sang disponible : 22697 ▌ Code couleur : #5F9EA0 - cadetblue ▌Age du personnage : 28 ans ▌Rang : Loque dépressive ▌Job : Maman perdue
| Sujet: Re: Sinéad ♦ Tomber est permis, se relever est ordonné Jeu 2 Aoû - 11:56 | |
| Félicitations !
« Tu viens d'attraper le dernier train pour l'Enfer ! »Officiellement bienvenue sur COB ! Ah la la... la folie c'est dans les gènes. Ma pauvre, bon courage avec ce cinglé mais quelque chose me dit que tu vas endurer bien pire dans cette ville *baf* très jolie fiche en tout cas *-* Te voilà donc ajoutée chez les Merlin ! Amuse-toi bien parmi nous, et n'hésite pas à contacter un membre du staff si tu rencontres un problème ou as besoin de renseignements ! Ce qui suit a été rédigé pour te guider après ton arrivée ► Le Guide du joueur ◄
Alors, heureux ? Bon, tant mieux. Mais... tu croyais pas t'en tirer si facilement, si ?! Allez, c'est pas pour t'embêter mais au contraire, te guider un peu. Lis bien ce qui suit, c'est indispensable et utile pour prendre tes repères Parrainage ; Pour commencer, il faut savoir que tu peux solliciter l'attention et le temps d'un ancien pour mieux comprendre le forum et t'intégrer ! C'est sympa pour créer de nouveaux liens et apprendre à connaître les autres. Pour ça, tu peux choisir ton parrain en allant par là, et faire un tour dans les mini-flood. N'hésite pas à t'incruster surtout Avatar ; Pour commencer, il est prudent de faire recenser ta célébrité ici même, en respectant le formulaire évidemment ! Postes Vacants ; Si votre personnage est un Prédéfini, n'oubliez pas de préciser dans ce sujet que vous l'avez choisi, afin qu'un Admin spécifie qu'il est désormais pris ! Pouvoir ; Pour recenser ton pouvoir c'est par là. Métier/Rang/Statut ; Pense aussi à réserver ton métier/rôle, histoire qu'on sache un peu qui est qui. Liens ; Puis tu peux créer ta fiche de liens, histoire de te faire quelques potes dans le coin. RP ; Tu peux aussi créer un sujet dans les répertoires de topicsTe Loger ; Pour un logement il faudra passer par la boutique et avoir assez de litres de sang. Pour acheter les clefs, ben c'est justement à la boutique que ça se passe. Les Litres de Sang ; Tu les vois, dans ton profil ? Eh bien garde les précieusement ! Ce système de points te permet d'acheter des cadeaux sympathiques à la boutique justement, et de faire évoluer ton personnage. Pour savoir comment gagner des Litres de Sang et devenir plus puissant, c'est par là (a) Les Demandes de Rang ; T'as envie d'un rang personnalisé ? C'est par ici ! Les Annonces ; Il est impératif de surveiller ce coin là qui est le témoin de tous les changements importants qui auront forcément une influence sur ton perso. Faire Connaissance ; Évidemment, tu peux flooder et t'amuser avec les autres à cet endroit. Sinon il y a des rendez-vous CB, organisés régulièrement pour permettre à tous de bien s'intégrer à la vie du forum ! Commencer à jouer ; Pas toujours évident de trouver un partenaire RP, on est d'accord. C'est pourquoi, sur COB, on a les demandesTes Oeuvres . Pour exposer tes oeuvres et en demander ce sera dans les galeries d'art ! Absence ; En cas d'imprévu, un petit post dans les absences ne tue pas Staff ; Tu apprendras à mieux connaître ton staff en cliquant là La loterie ; T'as envie d'un RP totalement intégré à l'intrigue ? Tu te sens de frôler la mort avec un partenaire inattendu ? Consulte donc ce sujet ! Le PNJ ; Si tu veux mettre du piment dans ton jeu, demande à utiliser le PNJIntervention du MJ ; Envie de pimenter tes RPs sans savoir où, quand, comment, et ce qui va te tomber dessus ? C'est par làààLe Membre du Mois ; pour en savoir plus, c'est là ! |
| | | Asher L. Blackstone
« Votre Saigneurie »
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32115 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
| Sujet: Re: Sinéad ♦ Tomber est permis, se relever est ordonné Jeu 2 Aoû - 16:20 | |
| Bienvenue sur le forum ! Fais attention en hiver, je pourrais avoir envie de te croquer à la sortie de la fac ! |
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| Sujet: Re: Sinéad ♦ Tomber est permis, se relever est ordonné | |
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| | | | Sinéad ♦ Tomber est permis, se relever est ordonné | |
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