Je m'appelle Neilina, Neilina MacNaughten, mais on m'appelle Lili ou Lina. J'ai 24 ans, j'en fais tout autant. Je suis née le le 5 Novembre à Glasgow et je suis Ecossaise, avec des origines Celtes. Je suis une Sorcièrehétéro fuyant le sexe et je suis autant chanteuse à l'Elixir que chasseresse.
capacité spéciale :
La Géokinésie, ou le contrôle de l'élément de la Terre.
Tout ce qui est d'origine minérale (terre, pierre, roche, verre, os, cristal, métaux...) m'obéit. Enfin, en théorie... Si je contrôlais bien mon pouvoir, je pourrais agir sur l'élément, le contrôler à la perfection. Cependant, je suis incapable de me faire obéir. Seules mes émotions arrivent à user de ce don. Ainsi, l'élément me protège ou, au contraire, assaille ceux qui m'énervent. Il est donc ainsi fortement déconseillé de me faire sursauter ou de pousser mes sentiments sinon votre voiture, un immeuble, un lampadaire ou même la rue, se liguera contre vous. Bien sûr, ce pouvoir ne tue pas. Malheureusement. Il ne fait que me protéger et éloigner les ondes néfastes en vous coinçant entre une voiture et un mur.
Histoire
❝ 60 lignes minimum. ❞
17 Septembre 2011, BRIS. Je ne comprends pas. Pourquoi des barreaux ?
Je me disais tout le temps, raconte toi une histoire, dit toi qu'il s'agit d'un rêve. Il était une fois, je le croyais, je l'espérais. Je ne comprenais pas. Il était une fois une innocente dans les locaux de la BRIS, pour la huitième fois en un semestre. J'avais peur, très peur, et ces lieux qui étaient toujours les mêmes, ces murs jaunes, délavés, commençaient à hanter mes cauchemars. Et si tout recommençait ? Mais cette fois-ci, si les Méchants se faisaient passer pour les Gentils. J'avais peur. Il était une fois, une jeune fille dans les mains du Chevalier Noir, une sorcière poursuivie par de nombreux Inquisiteurs. Catholiques, cessaient de me juger, rousse je suis, sorcière je ne prétends être. Aussitôt, je me voyais dans un autre monde, au Moyen-Âge, dans une petite ferme. Il pleut, il y a des citrouilles, des blettes et des pommes sur la table, on frappe à la porte. Je suis assise, dans robe en tissu épais. La cheminée crépite. On frappe à la porte.
"Donc, qu'avez-vous fait cette fois-ci ?"
Le réveil fut brutal. Émergeant de mon monde, je ne pus que papillonner des cils et hausser les épaules. Il tapa du poing sur la table. Je n'avais rien fait, rien de voulu. J'étais innocente.
"Les animaux du zoo se sont échappés. Est-ce votre faute ? - Je ne sais pas. J'étais là, je les regardais et puis ils se sont évadés. - Mais, vous le saviez, puisque vous n'êtes pas parties. Vous n'étiez pas paniquée, rien. - J'étais ailleurs."
J'avais peur. Il me condamnait pour ce que je n'avais pas fait. J'avais très peur. Trop. Généralement, là, le monde se mettait à tremblait. Il me terrifiait, mon Instinct me protégeait. Son bureau en métal aurait dû s'envoler vers lui, les murs auraient dû s'effriter, de grands pans de pierres se seraient jetés sur mon tortionnaire. Mais, il ne se passait rien. J'avais encore plus peur. Si je n'avais plus aucune protection, qu'allais-je faire ? Il était une fois une Princesse prisonnière d'un dragon. La tour était haute, grande. J'étais tout en haut, il n'y avait d'escalier. Tout les jours, le dragon m'apportait un morceau de viande cuit dans sa gueule. Je voulais m'échapper, mais je ne pouvais.
Il se mit à hurler, à crier. A me crier dessus. Je n'étais rien qu'une poupée de chiffon. Menottée à la chaise, je ne pouvais rien faire, absolument rien.
"Répond moi ! C'est toi, on te connait, depuis le temps..."
Peut-être étais-ce moi en effet, mais je n'étais pas coupable. Non. Non ! Je me promenais, il faisait beau. J'appréciais ces animaux, j'aimais leurs diversités. Je m'instruisais en lisant les pancartes. Il n'y avait pas beaucoup de monde, les enfants travaillant encore à l'école. Ah, l'école. Je me souvenais de l'Ecosse, de la pluie et de ce monde. De ma soeur que j'aimais tant, de ce travail acharné que je produisais chaque jour. Il pleuvait souvent. On était loin de tous, au début, puis on est allé à l'internat. C'est mon histoire, c'est mon conte de fées, et il finit mal.
"Bordel, tu me réponds !"
Je baissai mes épaules, courbai mon dos. Ma tête fixai le sol. Que pouvais-je répondre ? A lui, mon tortionnaire. Il savait déjà tout. Il me connaissait et avait lu les journaux.
"Vous savez tout."
Je n'aimais pas être ici. A chaque fois, je m'en tirais, à chaque fois je pouvais partir. Mais à chaque fois, je sentais la porte s'éloigner de plus bel. Ils enlisaient mon pouvoir. J'avais des menottes aux mains et un collier qui endiguait ma sorcellerie. Je ne pouvais rien faire ! Les larmes me montèrent aux yeux. Je le sentais, ils m'enfermeraient. Il était une fois une Princesse prisonnière, enfermée derrière des barreaux.
"Oui, et cette fois-ci, les preuves t'accablent. Mais tu vas t'en sortir, les psy vont parler de démence, et les médias convaincront les jurés."
Les psy. Il était une fois une Princesse à qui on mettait une camisole. Un psy. Ses mots résonnaient dans ma tête. Je suis assise dans mon petit chalet, avec mes citrouilles et mes pommes. On tape à la porte, elle s'ouvre. Le courant d'air éteint le feu, je n'y vois rien. Des mains se posent sur mes bras, je hurle. Il pleut, ce sont mes larmes, je suis trempée.
Dépêche du 10 Juin. Même les meilleures nouvelles peuvent être affreuses. Pensez-vous un jour que votre enfant puisse ressusciter, puis revenir à la vie ? C'est ce qui est arrivé aux MacNaughten, une famille de sorciers écossais arrivée à St Louis il y a plusieurs années. Cependant, rapidement, une malédiction frappa la famille, la cadette leur fût prise. Ils la crûrent morte. Eux, les deux parents, le frère ainé et la soeur jumelle. Et voilà que, des années après le drame, elle revient. Mais, que lui est-il donc arrivée durant ces douze d'absence ? C'est ce que nous sommes allés voir...
8 Juin 2011, Manoir MacNaughten. Je suis pas morte. Le suis-je ? Car je ne comprends pas.
Qu'étaient ces décombres derrières moi ? Etait-ce mon oeuvre ? Je devais le croire. J'étais une sorcière après tout, une méchante sorcière. Une princesse, j'attendais mon Chevalier sur son blanc destrier. Jamais il n'est venu. J'ai dû être mon propre servant, mon propre Prince Charmant. Le Dragon est mort, je suis libérée. Mais, la Tour perdue de la Princesse est dans le désert. Se trouve dans un pays dévasté, inconnu de la pauvre monarque.
Il faisait nuit. Je n'avais plus peur. L'adrénaline coulait dans mes veines. Je ne savais ce qu'était cette hormone, je ne savais rien. Il faisait beau, la nuit était douce. La chaleur couvrait mon corps, tout le monde aussi. Ils étaient en habit d'été. Etions nous en été ? Quel âge avais-je ? Ils s'occupaient de moi, m'entretenaient comme un jardin. Depuis combien de temps ? Je voulais rentrer chez moi, dans mon château, derrière les murailles qui me protégerait, même si elles avaient failli à cette mission. Je voulais serrer mon frère dans mes bras, rire avec ma soeur, manger un plat chaud de maman. Où étais-je ? Je vis un bus passer. Ils avaient changé. Les voitures aussi. Je me mis sur le milieu de la route. J'étais en haillon, une Cendrillon. J'attendais mon carrosse, mais la Fée n'était pas venue. Personne n'était venu. Il pilla net. Son regard me foudroyait. J'entrais, je lui demandais où j'étais. A St Louis ma poulette. Rustre paysan. Le conte était fini cependant. Quel quartier. Le District, ce n'est pas pour toi, petite fille. Petite fille, encore ? J'avais subi des choses que l'on ne dit pas dans les histoires. Je voulais rentrer chez moi. Pourquoi y avait-il des bus la nuit ?
Je n'avais pas d'argent. Ce n'était pas grave. Il me prit pour une clocharde. Je voulais rentrer chez moi. Il m'indiqua un siège et le chemin. Gentil monsieur, merci.
Ma main s'était accrochée à une barre en fer, je ne voulais m’asseoir. Je croyais que jamais je me relèverai. Faible, frêle, mes jambes ne me soutenaient. A l'autre bout du bus, ils parlaient. Ils étaient trois. Trois. Lui était seul. Je n'avais aucune chance, mais ce n'était qu'un rêve, qu'un cauchemar. Je vis leurs sourires, leurs dents pointus. La peur engloutit mes sens, les vitres du bus se brisèrent, volèrent en éclat. Le bus s'arrêta de nouveau, surpris. Etais-ce moi qui avait fait cela. Qu'importait. La barre vibrait sous ma main. J'avais peur.
Le bus carrosse s'arrête, la Princesse sort. Souillée, sale, elle n'a pas son diadème ni son soulier en vair. Elle doit attendre l'autre fiacre qui viendra le chercher. Il fait nuit, le feu d'artifice a dû commencer loin, sans elle.
Je n'avais pas vu mon visage. Je ne voulais le voir. Cela faisait des... un temps innefable que je n'avais pas vu mon regard, ma bouche, ma peau. Mon coeur battait la chamade, depuis combien de temps ? J'attendais le bus. Il m'avait épilée, j'en avais souffert. J'avais saigné aussi, seule, je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Je souffrais. J'attendais. Il faisait nuit, j'avais peur. Les questions se bousculaient dans mon esprit. Le sol tremblait. Il y eut une voiture qui passa. Elle allait vite, très vite, et elle était différente. Plus courbée, plus ronde. Mais je sursautai, un lampadaire se plia. C'était définitivement moi.
Le bus arriva. Il faisait nuit. Pourquoi y avait-il des bus la nuit. Pourquoi y avait-il de ces êtres affublés de crocs dans le bus, se balladant impunément. Et si j'en croisais d'autres, de nouveaux. Le bus était vide. Je montais. Je demandais au chauffeur, une femme, d'arrêter le bus à un endroit précis. Elle accepta, et me sourit. Elle avait des crocs. Les vitres volèrent en éclat. J'avais peur, très peur. Le toit s'était tordu, fendu. Une balâfre s'était dessinée, et une langue de métal pendait désormais, tentant de lécher la dame. Mais, elle était gentille, très gentille. Elle ne me ferait pas de mal. C'est ce que je croyais, ce que j'espérais. Je me calais au fond du bus, recroquevillée sur moi-même. Tout avait changé, même les sièges. J'étais pieds nus sur le verre devenu comme du grain transparant. Cela ne l'avait pas choqué. Elle était habituée à ces phénomènes paranormaux, ou un truc dans ce genre. Allais-je aller en Enfer ? Je ne croyais pas en Dieu, nous n'avons jamais été éduqué de cette manière. Serait-ce elle aussi une sorcière ? Non, elle avait des crocs. Une méchante bête, un animal.
Le bus s'arrêta, la porte s'ouvrit. Je remerciais la dame, mais j'avais peur. Peur qu'elle me suive et qu'elle me morde. Comme eux.
Je reconnaissais le quartier. Elle ne m'avait pas suivi. J'arpentais les rues. Il y avait de grands manoirs, d'immenses demeures, des arbres centenaires. Ils avaient changé, même eux. Les portails étaient différents, les boîtes aux lettres plus vieilles. Je vis enfin la grille en fer forgé tant espérée. J'étais chez moi.
Le château se dessine sur l'horizon. La Princesse rentre chez elle, trophée en main. Personne ne l'attend, il n'y aura pas de fête. Elle est déjà passée. Je mis la main sur la poignet du portail. Il ne s'ouvrit pas, elle ne coulissa même pas. C'était une fausse, une vulgaire illusion ! Ma maison était en fasse de moi, mais la muraille semblait infranchissable. Je voulais y accéder, mais un mur m'en empêcher. Pourquoi le portail était verrouillé, pire, pourquoi la poignet ne tournait pas ? Je le contemplai pour comprendre, et je vis que j'étais plus grande, bien plus grande. Il n'avait changé, juste repeint, et rouillé de nouveau, mais je le voyais de plus haut. La panique s'empara de moi. Mon chez moi m'était étranger, il me repoussait. Je voulais rentrer, voir mon frère qui aimait me taquiner, lui qui se targuait d'être au lycée et d'être meilleur sorcier que moi. Mais, je ne pouvais pas. J'étais bloquée.
Je ne voulais l'être. Je voulais rejoindre mon cocon, mon nid, retrouver mes repaires. Si tout se finissait ici. Si la fin de mon histoire s'écrivait là, que se passait-il ? Et puis, l'envie de franchir le portail guida mes émotions, et à travers elles mon pouvoir. Je pensais qu'il s'agissait de cela. Les barreaux se tordirent, les deux grands pans métalliques se détachèrent des petites collones de brique, s'en extirpèrent, s'en arrachèrent. Puis, ils partirent à trois mètres devant moi, propulsés. Comme j'avais fait quelques heures plus tôt, où je les avais tué, où la maison s'était écroulée. Où je m'étais libérée de ma prison.
Aussitôt, une alarme sonna. Un gyrophare s'alluma, sa lumière jaune balaya le jardin couvert de brume nocturne. Etais-je chez les gendarmes ? L'idée qu'un piège se refermait sur moi me fit baliser, la colone sur laquelle se trouvait le gyrophare explosa. Définitivement, j'étais l'auteur de cela.
J'avançais malgré le vacarme. Mes bras se serraient autour de ma poitrine, j'avais tant peur, tant froid. J'entendis une voix au loin, une douce voix grave. Je me méfiais, je ne la connaissais pas. Qui était cet inconnu. Qui avait envahi ma demeure ? Le gravier frémit sous mes pieds, prêt à me défendre. La silhouette se dessina soudain, et la lumière s'alluma violement. Mes yeux brûlèrent ! Je n'avais pas vu de lumière dans ma prison. Je pleurais de douleur. Les gravillons volèrent dans tout les sens.
"Seona, c'est toi ? Tu aurais pu utiliser l'interphone, comme tout le monde. Il va falloir tout rép... Qu'est-ce qui t'arrive, pourquoi tu es comme ça ?"
Ses bras m'entouraient. Il était chaud, doux. Je ne le reconnaissais pas, mais je savais qui il était. Mon frère, depuis tout ce temps je souhaitais son étreinte.
"Wall..."
Je n'avais pas la force de parler. Il me tint dans ses bras, m'amena à l'intérieur. Il me parlait, je n'écoutais pas, j'entendais juste. Il avait perdu son accent. C'était fini, ou cela n'était qu'un rêve. Il avait changé, je ne pouvais l'imaginer ainsi, ce devait donc être la réalité. Grand, il n'était plus un adolescent. Devenu adulte. Quel âge avait-il ? Il pleurait, il ne comprenait pas.
"Bouge pas, je vais te chercher tes habits. - Ne me laisse pas seul, s'il te plait."
Je fis un non de la tête et m'accrochai à son bras. Je ne voulais pas qu'il parte. Il était mon seul point d'ancrage, mon phare au loin alors que j'étais perdue dans un océan d'incertitude.
"Seona, qu'est-ce qui t'es arrivée ?"
Je le lachai. Pourquoi m'appelait-il par le nom de ma jumelle, n'avait-il pas compris. Il alla me chercher un verre d'eau. Je n'osais parler, je voulais lui hurler dessus, lui ouvrir les yeux. M'avait-il oublié ?
"Wall, je ne suis pas Seona. Je suis Lina, tu ne te rappelles pas de moi ?"
Je n'eu le temps de finir ma phrase. Le verre qu'il tenait dans sa main venait de se briser sur le sol. Abasourdi, il l'avait laissé tomber. Il s'assit. Il était en état de choc, et il se mit à pleurer. Tout son corps tremblait, ses lèvres s'agitaient, sa bouche s'ouvrait et se refermait, mais jamais il ne parla.
"Wall..."
Il me prit dans ses bras, me serra fort. Il me faisait mal, mais cela ne me gênait pas, la douleur ne me dérangeait plus, et celle là n'était pas mauvaise. Il me dit que cela faisait des années. Qu'on me croyait morte. Qu'on m'avait recherché, mais qu'on ne m'avait pas trouvé. Ils avaient perdu espoir au bout de trois ans, ou quatre. Quatre ?! La maison trembla, la poussière tomba. J'étais sous le choc à mon tour. Quatre ans ?
"Nous sommes en quelle année ? - 2011. Il t'es arrivée quoi ? Raconte moi, assis-toi, je vais te faire à manger, tu sembles si faible."
2011. Cela faisait donc douze ans. Si je n'étais déjà assise, je serai retombée.
"La moitié de ma vie."
Il me tenait les mains. Elles étaient chaudes. J'avais oublié qu'un corps pouvait être chaud. Je pleurais de plus bel. La moitié de ma vie, je l'avais passée enfermée, séquestrée, violée.
"Il y avait un homme, il était maigre, squelettique, et blanc. Il avait des crocs et il me mordait, buvait mon sang. J'ai eu peur, très peur. Je croyais qu'il s'agissait de fiction, non. Il était froid. Il ne me parlait pas. Il se nourrissait de moi, de temps en temps il me donnait à manger, m'habillait, me..."
Je me remis à pleurer. Je ne savais comment j'avais réussi à parler, peut-être que la cicatrice était encore fraîche, cela faisait même pas une heure que j'étais sortie de son antre, ou deux peut-être. Mon frère me serra dans ses bras. Il me croyait morte, il était heureux de me voir. J'étais heureuse de le voir.
En 1999, ils ont enterré leurs filles. Un enfant ayant perdu un parent, cela s'appelle un orphelin, mais un parent perdant leur progéniture, cela n'a pas de nom. On ne peut imaginer le drame qui a chamboulé cette famille. Ils l'ont recherchée, tout le monde se souvient de cette riche famille, de cette enfant enlevée. Et elle est revenue, douze ans plus tard, âgé de vingt-quatre ans. En sortant de l'hôpital, deux jours après son évasion, elle nous a raconté ce qu'il s'est passé. Elle était prisonnière d'un vampire qui se nourrissait d'elle. Un vampire vicieux qui la violait à répétition. Elle était attachée, bâillonnée, ligotée. Elle ne comprit pas pour ses premiers cycles menstruels, ni quand ses seins se mirent à pousser. Elle n'avait aucune notion du temps. Il venait de temps à autre, abusait d'elle, buvait son sang et repartait. Sa famille compte bien reconstruire cette pauvre femme totalement anéantie, totalement détruite.
17 Septembre 2011, BRIS. Je suis une bête. Une vache attachée, une mouette ne sachant voler. Un fossile oublié.
J'étais enfermée. En garde-à-vue. Je n'y croyais pas, je ne pouvais le comprendre. J'étais innocente. Cela faisait des heures maintenant. Assise, recroquevillée sur moi-même, dans un coin de la pièce. Les barreaux entraient dans mon dos, j'avais mal. J'étais prisonnière, les Méchants faisaient semblant d'être des Gentils. Je ne les aimais pas, je ne les avais jamais aimé. Et puis je frissonnais. Il faisait chaud, chaud et humide, mais j'avais froid. J'étais en manque. Il m'avait donné du sang. A chaque passage, il me donnait son sang, et j'étais accro. A douze ans, j'étais addict au V. A 24, j'étais irrécupérable. Mais j'essayais de me sevrer. Je le voulais plus que tout ! Wallace m'avait promis que, lorsque j'arriverai à me passer du V, on retournerait en Ecosse et on irait nourrir le monstre du Loch Ness, comme avant. Les gens l'appelait Nessy, mais il y en avait plusieurs, et ils ne s'appelaient pas Nessy. Aucun. Ils étaient mignons, gentils et doux.
"Tu vas bien, tu trembles ? - Il faut que j'aille nourrir Patrick. - C'est qui, ton chien ? - Le monstre du Loch Ness. - OK..."
La seconde prisonnière s'éloignait de moi. Avait-elle peur ? Elle avait aussi le collier, les menottes magiques. C'était une sorcière donc, je pense. Pourquoi elle était là, elle aussi ? Je ne voulais lui demander. Il était une fois. Non, je n'y arrivais pas. Je voulais ma dose. Mes ongles entraient dans la chair de ma paume tellement je fermais les poings. Il était une fois. C'était impossible. Je n'y arrivais pas. Je voulais m'évader, si je ne le pouvais physiquement, fuir mon addiction. Il était une fois une princesse. Je respirai avec difficulté. Une belle princesse, rousse, petite mais gracieuse, une danseuse. Mes ongles firent saigner mes mains. Je poussai un cri. J'avais mal, trop mal. Il était une fois une princesse. Je voulais partir, m'évader.
"Pourquoi tu es ici ?"
Il était une fois. Pourquoi j'étais ici. Je ne savais pas. Je ne voulais savoir. J'avais fait quelque chose, certes, mais j'étais innocente. Je le pensais. Je le savais.
"Je n'ai rien fait."
Elle haussa un sourcil. Me croyait-elle ? Je ne pensais pas. Peut-être était-elle aussi une policière, un membre de la BRIS déguisé en prisonnier pour mieux m'amadouer. Je ne lui faisais pas confiance. Mais elle avait ce collier, seuls les méchants mettaient ce collier. Avec un cadenas pour qu'on ne puisse l'enlever.
"Vraiment ? - Ils pensent que j'ai libéré les animaux du zoo. Ils étaient prisonniers. Je n'aime pas quand les gens sont prisonniers et veulent sortir. J'ai des mauvais souvenirs. Mais je n'ai rien fait, ce n'est pas moi, pas volontairement. - Je comprends quedalle. T'es qui au juste ? - Pourquoi tu me poses autant de question ?!"
J'hurlai. Ma voix si douce, presque murmurée, s'était mue en un torrent. Je voulais ma dose, j'étais à vif. Et elle me piquait de questions, me poinçonnait, m'analysait, me déchirait. Alors j'avais crié.
"Désolée, je veux juste aller le nourrir."
Elle se retourna. Elle me prenait pour une folle. Etais-je folle ? Ils avaient parlé de psychiatre. J'avais refusé d'en voir, peut-être aurais-je dû ? Il était une fois une princesse avec une camisole.
Il y eût un bruit de pas au loin, un salut énergique et plein d'entrain. personne, apparemment connue des locaux, arriva me voir. Qui était cette personne ? Je ne savais pas. Une méchante, méchante personne, sans doute. Non, pour me libérer qu'ils disaient, c'est ce qu'on déclara. Que j'aurai quelqu'un pour me défendre, pour me libérer de cette garde à vue et m'éviter la prison.
Il était une fois une princesse prisonnière. Elle attendait son preux chevalier. Je suis dans ma maison, avec les courges et les pommes. La cheminée est vaillante, brûlante, on dirait un château, mais je ne suis qu'une souillon enfermée dans cette ferme. J'entends les pas d'un cheval, le fer qui s'abat sur la terre sèche, puis sur la pierre. Mon chevalier ? Il ouvre la porte. Il enlève son casque. C'est une femme, blonde, souriante. Sur son cheval blanc. Une femme, le chevalier est une femme ; je suis déstabilisée. Je voulais que ce soit un homme, mais c'est une femme, une belle jeune femme. Je monte à l'arrière du destrier. Sur la croupe, je m'attache à elle, à mon seul espoir.
"Je m'appelle Elle Udosson et je suis avocate. Tout les frais sont payés, tu n'as pas de soucis à se faire. - D'a... d'accord. - Viens, il faut profiter du Soleil dehors."
J'étais libre. On m'enleva le collier, et je pus respirer l'air frais de l'extérieur. Il faisait presque nuit. Je n'avais pas vu le temps passer mais, ce n'était qu'une erreur. Une vulgaire erreur, cela n'arriverait plus jamais. Jamais. La jolie dame me le promettait. Elle se présenta à moi comme étant une membre éminente des Humains d'abord. Elle me proposa un logement dans leur domaine. Je refusai. Je n'étais croyante, et qui plus est, une sorcière. Pour eux, je devais représenter Satan. De plus, j'avais mon travail, ma liberté, j'avais l'impression qu'elle voulait m'enfermer, elle aussi, là bas. Après tout, le Chevalier doit être un homme, et non une femme. J'avais un doute.
Et puis j'étais mon propre chevalier. Je m'étais libérée, seule. J'avais perdu douze ans de vie, je n'avais vu la Révélation, je n'avais vu le 11 Septembre, ni la guerre en Afghanistan. Il me fallait rattraper le temps perdu, vivre ma vie, sans barrière ni limite. Faire la fête, rencontrer des gens, découvrir de nouveaux lieux. Alors, le "domaine", non merci. Il me fallait mon propre château, pas un d'emprunt.
Pourtant, cela ne semble facile. En douze années, les choses ont changé. Les MacNaughten ont tous accepté la Révélation, l'apparition des vampires, de la Meute et des léopards-garou. Comme s'ils s'y attendaient, comme s'ils vivaient avec. Neilina, elle, pourra-t-elle accepter les vampires ? En tout cas, elle a refusé une thérapie psychiatrique. Elle voulait se reconstruire à l'aide de sa famille uniquement. Demain, elle s'envole pour Glasgow et d'arracher sa pierre tombale inscrite dans le caveau familiale. En revenant à St Louis, par contre, comme cela évoluera-t-il ? Si son frère s'est écarté des principes Wiccans depuis sa disparition, sa soeur, elle, s'est éloignée du cocon familiale. Toujours à St Louis, elle est la Pomme de Sang d'un notable local, il est fort probable donc que le cercle familiale se déchire. Prions que non.
24 Décembre 2011, Bar L'Elixir. Pas deux fois ! Pas de nouveau ! Et je ne fuirai pas.
Il était 23h. Les concerts commençaient à 21h30, ou un peu avant, et durait une petite heure. Cela me faisait gagner un peu d'argent et me permettait d'être indépendante. L'Elixir assurait ma sécurité. Il n'y avait pas de vampires. Que des sorciers, j'étais dans mon élément. Je n'étais pas bien payée. Pour les trois représentations que je faisais, parfois quatre, dans la semaine, je n'allais pas devenir riche. Je le savais. Ce n'était pas grave, j'étais heureuse d'être là, heureuse de jouer de la harpe ou du piano, heureuse de chanter des chansons de jazz, de blues ou des années 30. Et puis, comme ma sorcellerie exigeait que je chante, à chaque concert, la salle se remplissait d'une sorte d'énergie mystique. Je ne lançais pas de sort, non, c'était comme si j'étais une étoile et que je me mettais à briller, que toute la salle se réchauffait. C'était confortable, voilà. J'avais un style confortable.
Il était une fois une princesse canapé. J'éclatai de rire dans la rue en pensant à cela. Par contre, un détail m'énervait, m'agaçait. Je voulais pouvoir changer de voix, chanter comme une chanteuse de blues, grave. J'en étais incapable. Je n'arrivais à lancer le sort. Il me fallait un sacrifice pour enchanter l'objet, le collier, la parure, pour que je puisse moduler mon timbre. Je n'avais jamais tuer d'êtres vivants, seuls des morts, alors je ne pouvais. Je n'osais.
Il était 23h, la jeune femme sortait de son club où elle chantait. La nuit s'offrait à elle, la ville se transformait en cadeau à déballer. Elle arpentait les rues, cette petite femme, dans son monde de couleurs et de rêves. Comme toujours, elle ne fréquentait pas les bons chemins, prenant les ruelles sombres, se perdant dans de glauques impasses parce qu'un lampadaire y grésillait et que cela était drôle. J'aimais cette histoire, mon histoire. Et dans cette impasse où les néons blafards indiquaient "_HE BL__ _OD", je me mis à rire.
"C'est le iPod pour vampire enrhumé."
Je rigolais, mais je l'entendis. Il marchait silencieusement. Trop silencieusement. Il était dans l'ombre, derrière un lampadaire. Il se rua vers moi et planta ses crocs dans ma chair. J'hurlai, il se fit propulser au loin. Les os de son corps obéissaient à mon instinct protecteur. Il ne pouvait plus m'approcher, il ne pouvait plus bouger. Son squelette était paralysé. J'étais mon propre chevalier, mon chant aiguisait mes sorts qui se muaient en épée. Il succomba sous moi. Les princesses ne seraient plus jamais enfermées. Le cadavre du vampire derrière moi, je pris de son sang et rentrais chez moi en chantonnant. Il devait être jeune. Vraiment. Son sang n'aurait aucune valeur, parfait pour ma désintox. J'avais l'habitude maintenant de récolter la Pomme maudite à la source. Je croquais directement le fruit défendu à même l'arbre. Je chassais, c'est ce qu'il disait ; j'étais une princesse, une princesse munie d'un écu et d'une lance, j'embrochais les scélérats et les mécréants. Ô, je n'étais pas très efficace. Je voulais tous les tuer, certes, les éliminer de la Terre comme les scientifiques recherchent un vaccin pour le Sida. Avant que je ne sois en manque, ou que je n'ai plus de doses dans mon frigidaire, je m'en allais faire des courses, voilà tout. Peu efficace, je ne savais même pas tirer avec un pistolet. Une lance et un écu, mais le cheval faisait tout et écrasait le manant tandis que je me recoiffais. J'étais une Princesse après tout, et une Princesse se doit d'être servie.
J'apportais la joie et la bonne humeur dans les rues nocturnes. Il se mit à neiger, je dansai sous les flocons, tourbillonnai comme une enfant que j'étais. Il faisait si beau, si doux.
Tell me your secrets
PSEUDO: . ÂGE: 20 FRÉQUENCE DE CONNEXION: Parfois.. COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? Tess m'a forcé. COMMENT TROUVEZ VOUS LE FORUM? Je ne sais pas.. MULTICOMPTE ? [X]OH YEAH J'AUTORISE LES CHRONIQUEURS DE RADIO STL A PARLER DE MON PERSONNAGE DANS LA PROCHAINE EMISSION ? [X]NO. CODE (en spoiler) :
Spoiler:
OK par Mayra
Dernière édition par Neilina MacNaughten le Mer 4 Jan - 20:06, édité 14 fois
Sujet: Re: Neilina MacNaughten - The Undead Lun 2 Jan - 23:36
Merci tout le monde. Mais Tess elle est vilaine, très vilaine avec moi. La nuit j'en pleurs souvent et je n'ai plus l'âge de serrer des peluches pour me consoler.
Sujet: Re: Neilina MacNaughten - The Undead Mer 4 Jan - 23:15
Félicitations !
❝ Tu viens d'attraper le dernier train pour l'enfer ! Mwahaha ! ❞
Officiellement bienvenue sur COB ! Il y a quelques petites fautes ici et là mais... personnage très original et très très belle fiche ! Je suis conquise . Te voilà donc ajoutée chez les magiciens ! Amuse-toi bien parmi nous, et n'hésite pas à contacter un membre du staff si tu rencontres un problème ou as besoin de renseignements ! Ce qui suit a été rédigé pour te guider après ton arrivée
Le Guide du joueur
Alors, heureux ? Bon, tant mieux. Mais... tu croyais pas t'en tirer si facilement, si ?!
Avatar ₪ Pour commencer, va faire réserver ton avatar : listing des avatars, en respectant le formulaire évidemment. Pouvoir ₪ Pour ta capacité spéciale, c'est par là pour en prendre note et recenser ton pouvoir et pense à réserver ton métier/rôle Liens ₪ Puis tu peux créer ta fiche de liens, histoire de te faire quelques potes dans le coin. RP ₪ Tu peux aussi créer un sujet dans les demandes de topics Te Loger ₪ Pour un logement il faudra passer par la boutique et avoir assez de litres de sang pour ne pas être SDF. Pour acheter les clefs c'est à la boutique que ça se passe. Les Annonces ₪ Il est impératif de surveiller ce coin là qui est le témoin de tous les changements importants qui auront forcément une influence sur ton perso. Faire Connaissance ₪ Pour flooder avec les autres pour t'amuser et faire connaissance. Sinon il y a Skype mais la nouveauté de cette saison c'est aussi Facebook Tes Oeuvres ₪ Pour exposer tes oeuvres et en demander ce sera dans les galeries d'art Radio STL ₪ Si tu veux te rencarder sur tous ce qu'il se passe en ville c'est la Radio Absence ₪ En cas d'imprévu, un petit poste dans les absences ne tue pas Staff ₪ Tu apprendras à mieux connaître ton staff en cliquant là Défis ₪ Et si jamais t'as l'amour du risque, va voir tout ce qui concerne les missions Le PNJ ₪ Si tu veux mettre du piment dans ton jeu, demande à utiliser le PNJ Le Membre du Mois ₪ pour en savoir plus
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32115 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.