Quelques coups sur la porte en bois, trois coups pour être exact, sur cette si grande et imposante porte d'entrée. On ouvre timidement, une jeune femme apparait. Sa peau blanche faisait ressortir ses traits tirés et les poches violettes qui se dessinaient sous ses si beaux yeux, elle avait l'air fatiguée, si fatiguée.

- Que puis-je pour vous messieurs?
On lui répondit, elle joncha ses interlocuteurs, ces deux types la rendaient méfiante, elle n'aimait pas ça, quelques regards apeurés derrière elle, elle finit par répondre.
"Non, mon maitre n'est pas à la maison ce soir ! ....ma maitresse?....eh bien, elle, elle ne peut pas vous recevoir." La jeune femme se mordit les lèvres, elle savait pertinemment que ces quelques mots n'allaient pas décourager les deux policiers pour autant. D'autres questions arrivèrent, sur sa maitresse plus particulièrement, elle nia tout en bloc, une main fermement agrippée à la poignet comme pour se donner du courage.

"Écoutez, je ne suis que la bonne, je ne sais rien ! Les précédentes? Eh bien ! J'imagine, qu'elles ont dû démissionner, vous savez, on ne reste jamais très longtemps dans les maisons, chaque domestique est remplaçable ! "Elle rougit, son cœur s'emballait, la peur lui glaçait la poitrine, la peur de parler, de trop en dire mais en même temps, des policiers, c'était sa seule chance...
"Je...le maitre est quelqu'un de très généreux...Je...je pourrai peut-être...passer vous voir lors de mon jour de congé, s'il y a une enquête d'ouverte, je serai un simple témoin, je...non, non, je n'irai pas jusqu'à porter des accusations, je n'oserai....oui, d'accord, merci messieurs, je...bonne soirée à vous!"
Elle referma la porte prudemment, plutôt contente d'elle, oui, elle irait leur parler, elle leur dirait tout et peut-être, oui, peut-être qu'on l'écoutera cette fois, peut-être même pourra-t'elle s'enfuir de cette effroyable demeure. Sa tante Jane avait eu droit à une escorte une fois, une protection policière qu'ils appellaient ça, voilà, c'est ça qu'elle aurait. Se recoiffant brièvement dans le miroir du couloir, elle ne vit pas l'ombre qui se tenait derrière elle, elle n'entendit pas les pas si légers qui pourtant s'avançaient dans sa direction, ni le souffle froid qui se dégageait dans l'air, ni le son des drapés d'une magnifique robe à fleurs blanches. Ce n'est que lorsque le contact des doigts glacés se fit sur sa nuque qu'elle comprit trop tard son unique erreur...

Chut ! Écoute, petite, n'écoute que moi!
N'écoute que moi, oui écoute ton père....

Londres, 1888

Elle court, court dans les détales de ces rues infâmes, cours plus vite jeune femme, cours pour ta vie, cours pour l'espoir, contre la peur, enfuis-toi, loin de ces rues, loin de cette ville infernale, Londres la maudite...La pauvre catin n'est pas assez rapide, comment pourrait-elle l'être? Un rire enfantin vient briser le silence de cette nuit, elle approche, l'ombre, le reflet du démon....La jeune femme tombe, son corps frêle s'écroule sur les pavés humides, les petits pas se rapprochent, la femme hurle, apercevant la chose qui terrifie la ville depuis quelques mois, un sourire transcende la nuit, un magnifique sourire digne d'un ange...Ô bel ange, mourir de ta main ne peut que conduire au paradis, non ? Le sang finit par souiller les pavés de Londres comme à chaque fois...l'Angleterre sanglote de sa propre misère.

- Maitre ! Regardez, la presse en fait encore l'étalage à la une...Une nouvelle victime !
- Hum...hum...
- Maitre, je vous en prie, l'affaire est très sérieuse ! Jack l'éventreur, c'est ainsi que ces journalistes véreux nomment le tueur en série qui sévit dans Londres !
- Regardes Godric, la lune semble de plus en plus pâle ces temps-ci...Ah, je me rappelle toutes ces nuits à l'observer, l'Angleterre ne verra jamais cette constellation comme je l'ai vu...parfaite !
- Maitre...

L'homme au visage rond s'approcha avec prudence. Le maitre en question se tenait prés d'une immense fenêtre, la lumière des bougies illuminant la pièce éclairait partiellement son visage d'apollon. Il était beau à s'en damner, de ses cheveux blonds à ses yeux bleus, sa peau pâle et sa taille fine lui donnait une prestance et un maintient de dieu grec. Il y a bien longtemps, à une autre époque, dans un pays lointain on le nommait Spartacus, aujourd'hui, il se faisait appeler Abel en référence au second fils d'Adam et Ève, le « bon fils » tué par son ainé Caïn.

« Je vous en prie, ne la laissez plus faire...Il pourrait y avoir des enquêtes, le Conseil.... »
- Ahahaha....Mon pauvre Godric, le haut Conseil, ce n'est que de la foutaise ! Ne suis-je pas l'un des plus vieux vampires ayant foulé cette Terre?
- Si, mais...
- Siel a toujours été très enthousiaste, elle est pleine d'énergie...Il faut bien que jeunesse se passe ! Je n'ai pas le cœur de lui biser le sien et...Ah, ma chère infant ! Justement, Godric m'entretenait de vous !
Le dénommé Godric sursauta de frayeur et n'osa pas se retourner, après tout, il n'était qu'un simple lycanthrope, il se demandait souvent ce qu'il faisait constamment entouré par ces tarés de vampires.

- Père ! Chaque moment sans vous est une véritable torture...
- Regardes Godric, mon petit ange a encore taché ses vêtements ! Abel ouvrit les bras avec tendresse, un courant d'air traversa la pièce et une jeune fille vint s'y réfugier, ses longs cheveux blonds miel, ses beaux yeux bleus azur, son visage aussi fin que les tableaux antiques faisaient de Siel la plus mignonne infant qu'un père puisse espérer avoir. Le couple resta un moment enlacé l'un contre l'autre, c'était une vision des plus angéliques mais également des plus terrifiantes, de telles beautés ne pouvaient exister, c'était des créatures du diable, rien de plus.

- Père ! Fit la gamine de sa petite voix cristalline. J'aimerai une nouvelle robe, comme vous le voyez, celle-ci a été souillé injustement.
- Ma chérie, à ce propos ! Je crains que vous ne puissiez continuer vos petits jeux !
Siel fronça les sourcils comme elle le faisait toujours avant de piquer une crise, le début de l'engrenage.
- Oh, mon enfant, ne me regardez pas ainsi et grondez plutôt ce cher Godric ! Selon lui, vos actions nous seraient préjudiciables, vous attirez bien trop l'attention! Ne vous ai-je pas rappelé que les déchets doivent toujours être jetés, Siel, on nettoie son assiette après un bon repas c'est ainsi ! Le beau vampire sourit et serra un peu plus la jeune fille contre lui avec douceur. La gamine se laissa faire non sans jeter un regard mauvais au dénommé Godric par dessus les bras de son père.
- Père, si je les cache bien ,je pourrai continuer ! S'il vous plaittttt!
- Non mon ange, ce cabot à raison ! Déclara-t'il alors d'une voix implacable, changeant totalement de la voix suave et pleine d'humour dont il usait quelques secondes auparavant. S'éloignant de la jeune fille, il se tourna vers Godric, ce dernier en bon chienchien baissa légèrement la tête, signe de soumission évidente." Arranges toi pour me trouver de nouveaux domestiques et...rajoutes-en six autres, si je dois priver mon ange de ses petites escapades nocturnes, je veux tout de même compenser le préjudice ! "
Le petit démon qui grimaçait dans son dos, ouvrit de grands yeux plein d'excitation à l'annonce de son père. Même si ce cadeau allait contenir sa colère, elle n'hésiterait pas, tôt à tard, à rendre à ce cher Godric la monnaie de sa pièce pour ce mauvais coup.
Et on avait beau dire ce qu'on voulait, s'il y avait bien une fille à papa qu'il ne fallait pas se mettre à dos c'était bien Siel Mcbeth.

****************

"Vous semblez pensive, cela ne vous ressemble pas !"
Une main glacée vint caresser la peau pâle et délicate de l'enfant, entremêlée dans les draps de satin cramoisie, ses longs cheveux blonds éparpillés, elle ne sourit pas, ne bougeait pas, pas d'un pouce.
"Je me demandais juste, à quoi j'aurai dû ressembler..."

Cette unique phrase sembla peser lourd dans l'atmosphère, l'homme ne répondit pas et s'enfonça un peu plus contre les coussins qui lui soutenaient le dos. Il détestait ces nuits là, lorsqu'elle perdait son masque, lorsque plus rien ne semblait la distraire, sa tristesse et son ennui lui enlevait tout son charme, son envie de chaos s'apaisait, oui, dans ces moments là il aurait aimé la torturer, la rejeter pour qu'elle arrête de lui renvoyer ses propres cauchemars. La jeune fille dénudée, couchée sur le ventre se tourna alors vers lui, elle ressemblait à une enfant d'une quinzaine d'années à peine pourtant, son regard valait plus de 1000 ans, toutes ces années se concentraient dans l'éclat bleuté de ses yeux, la lassitude la dominait.

- Arrêtes-ça tout de suite ! Finit-il par dire en colère, son beau visage se teinta de mépris et attrapa d'un même geste le bras de la fillette sans ménagement. "Je suis ton père ! JE SUIS TON PERE ! "
- Je suis de moins en moins sure de ça...père ! L'enfant posa alors sur lui un regard noir, cynique, un regard qui trahissait ses pensées profondes quand à ce qu'elle était devenue. Vampire, immortelle, elle n'avait jamais désiré cela même si, ses bains de sang l'amusaient énormément, elle lui en voulait à lui, son créateur, de l'avoir figée à jamais dans le temps. Un esprit mature dans un corps d'adolescente chétive. Sa folie meurtrière, elle la lui devait, sa vengeance sur l'humanité toute entière c'était de sa faute à lui ! Créature supérieure à la race humaine, Siel était pourtant toujours considérée comme une enfant par son propre peuple. Seule, elle n'avait jamais rencontré de vampires-enfants, un cas rare mais pas unique, du moins, elle l'espérait.

"Tu me dégoutes, je t'ai sauvé, n'oublies jamais ce que j'ai fais pour toi petite idiote! " L'homme grimaça, non sans perdre de sa splendeur et repoussa la petite blonde avec une force monstrueuse hors du lit. La gamine se laissa faire, heurtant de plein fouet le mur de pierre qui se fissura sur le coup. Redressant dignement la tête, ses longs cheveux dégoulinant devant ses yeux ne purent cacher qu'à moitié le sourire diabolique qui animait ses lèvres à ce moment là. La violence, la rage, n'étaient pas des traits qui caractérisaient son créateur, d'un flegme miraculeux, il ne perdait son sang froid qu'avec elle, dans ses moments là, ce désir de destruction était plus fort que tout. Siel, le savait, tôt ou tard, malgré toutes ces années ensemble, l'un d'eux devrait disparaître.

- Je n'oublies pas ! Comment le pourrais-je? Je suis un monstre, façonné par vos mains, je vous dois tout !

Voici la berceuse,
qui résonne sans cesse dans ma tête creuse,
grâce à vous j'en veux à l'amour, j'en veux à la pluie...

.

Flasback : Londres, 1870

La pluie semblait ne jamais s'arrêter. S'infiltrant dans chaque parcelle de tissu, glaçant chaque morceau de chaire, il était impossible de s'en débarrasser, lorsque le ciel se déversait sur Londres, personne n 'échappait a l'humidité qui s'y imprégnait. Couchés sous les ponts de pierre, les miséreux tentaient de subsister, si naitre en vie était une bénédiction des dieux, encore fallait-il naitre au bon endroit, les enfants qui avait eu la malchance de naitre parmi tout ces déchets de la société apprenaient bien vite la dure réalité de la vie.

- Hey ! Gamine! T'essayes de me voler ou quoi?
- T'as pas payé pour le reste, à ce que je sache ! Repoussant l'homme à la barbe noire, la gamine en question commençait à reboutonner sa vieille chemise en dentelle trouvée la veille dans une ruelle prés du port, une chance inestimable de se refaire une pseudo garde robe.
- Allé, fais pas la timide, restes encore un peu avec oncle Billy ! Ajouta l'homme en attrapant avec force le bras frêle de la blondinette.
- Laisses moi, sale rat ! La fillette alors à peine âgée de quinze ans se débattait avec hargne tandis que l'homme arrachait à présent les boutons de son décolleté. "Arrêtes "! Cria-t'elle plus fort. "Arrêtes j'te dis !" Attrapant avec dextérité un objet de sa poche, un éclair argenté vint s'abattre sur l'épaule du barbu qui lâcha sa prise et se mit à gémir.
"Je t'avais dis de me lâcher, pauvre con !" Les cheveux emmêlés, Siel tenta de se recoiffer, avant de cracher sur son agresseur à présent à terre, ce dernier n'arrivait pas à croire qu'il venait d'être poignarder par une gamine. Un mince sourire satisfait vint éclairer le visage de la jeune fille, prenant le temps de récupérer quelque pence dans la poche de l'homme qui hurlait à la mort, elle se glorifia de son menu larcin d'un petit rire amusé.
"Tu vas me le payer, sale garce ! "
Siel ne répondit pas et s'éloigna à vive allure dans les ruelles, espérant n'avoir pas perdu trop de temps, un autre client avant le couvre feu ne serait pas une mauvaise chose...

- Bonjour Siel !
- Vous connaissez mon nom ? Demanda la jeune fille tout en enlevant le premier bouton de sa chemise. Cet homme, c'était le dernier de sa soirée, elle n'acceptait pas des nuits entières avec un garçon, souvent elle ne faisait que montrait son corps d'enfant, ou se laissait toucher parfois mais rien d'autres, souvent bien sûr, ils en demandaient plus, et la plus part du temps ça finissait mal pour eux, et une fois ou deux pour elle malheureusement. Mais cette fois-ci, c'était différent, tout d'abord, l'homme en question semblait être un Lord ou quelque-chose comme ça, il sentait bon le parfum et était tout propre sur lui, ensuite il avait payé toute une nuit une chambre dans une des auberges les plus chères de la basse-ville, et enfin, le lord en question avait les yeux les plus envoutants qu'une petite fille des rues comme elle n'avait jamais vu, elle s'imaginait ces histoires que les vieilles racontaient parfois, où la fille pauvre finissait par se marier avec le gars riche etc...Siel n'était pourtant pas dupe, elle savait pertinemment ce que lui désirait mais, au pire, un bain chaud et une nuit dans des beaux draps blancs ce n'était jamais mauvais à prendre.

- Oui, je le connais! En fait, cela fait plusieurs nuits que je t'observe...
- Je vois, vous êtes du genre bizarre, vous aimez regarder les enfants dormir c'est ça ? Fit-elle alors d'un air dédaigneux.
L'homme éclata de rire, le rire le plus beau qu'elle n'avait jamais entendu, à l'image parfaite de son propriétaire.
- Je suis bien plus bizarre que tu ne l'imagines...Un sourire malicieux au coin des lèvres, ses grands yeux bleus vinrent se perdre dans ceux plus pâles de la fillette qui comprit tout de suite que ce type n'avait rien de normal. Que penses-tu de la vie éternelle chère Siel?
- J'en dis seulement, que j'aimerai bien l'avoir...
- Oh vraiment? Lui demanda-t'il de plus en plus amusé. Sa main glacée vint caresser le menton de la gamine, un geste d'affection qu'un père aurait pu faire à sa fille. Et quels seraient tes motifs? Tu as peur de mourir?
- Pff...Je suis déjà morte, ici ! Elle prit la main de son interlocuteur sans délicatesse aucune et vint la poser négligemment sur sa poitrine juvénile, sous ses doigts, le vampire pouvait sentir son cœur d'adolescente battre avec force. Tout ce que je voudrais, c'est vivre assez longtemps pour leur faire payer à tous, ce qu'ils m'ont fait...

Abel écarquilla les yeux de surprise, de toutes les enfants qu'il avait rencontré jusque là, aucune n'avait eu des pensées aussi sombres et destructrices. C'était elle, c'était une évidence à présent, oui, son choix serait définitif, enfin, il l'avait trouvé, son infant, sa fille, son monstre...

Mais comme dans toutes les histoires de création, la bête finit toujours par se retourner contre son créateur, ce n'était qu'une question de temps, de temps...de temps.....

Louisianne, 2004

- Abel Mcbeth ! Par les pouvoirs que nos pères nous ont conféré, par décision unique du Conseil, nous vous déclarons coupable de violences agravées, tortures et meurtres de l'espèce humaine alors que votre non-vie n'était pas en danger ni celle de votre infant. Pour tous ces faits et ceux commis à Londres auparavant, la sentence sera, l'exposition prolongée au soleil entrainant votre destruction définitive !

Au fond de la grande salle marbrée du plancher au plafond, une jeune fille, habillée d'une grande robe blanche style 18éme ornée de grands nœuds rose grimaça exagérément, feindre la douleur n'était pas si difficile pour Siel, il fallait un sacré talent d'actrice pour réussir à livrer son créateur aux mains de l'implacable justice vampirique. La sentence était tombée, Abel disparaitrait à jamais de sa vie, enfin la petite infant volerait de ses propres ailes. Le vieux vampire se leva, escorté par de nombreux autres, prêt à l'ultime voyage le menant tout droit en enfer. Avant de quitter la salle, il jeta un dernier regard à sa fille, et sourit tout simplement. Siel, n'avait aucune pitié pour l'homme qui avait partagé son siècle d'existence, néanmoins, elle dû lui reconnaître une certaine humilité, il n'avait pas une seule fois tenté de l'inculper elle, si c'était son dernier acte d'amour alors, Siel ne pouvait que le regarder partir en rigolant, car, pour sa part, jamais elle ne l'avait véritablement apprécier, pauvre idiot épris de son ingrate de fille...

Les portes closes, le Conseil de vieillards éleva la voix à nouveau :

- Siel Mcbeth ! La gamine tressaillit et s'approcha prudemment. Ne crois pas que nous oublions qui tu es ! Le Conseil a tranché ! Tu devras te plier à certaines de ses exigences à l'avenir. Si tu ne veux pas connaître le même sort que ton créateur, signes ce contrat ! Tu mettras ton don et ta capacité au service du Conseil en compensation, est-ce trop cher payé?
- Je...non, je ferai comme le Conseil l'entendra ! Dit-elle alors interloquée, si Siel Mcbeth avait bien préparé son coup, devenir le chienchien des hautes instances n'était pas dans ses prédispositions futures malheureusement.
- Parfait ! Qu'il en soit ainsi !
Affreux vieillards sournois, voilà qu'une fois encore on allait l'utiliser, elle leurs ferait payer, tôt ou tard, le monde entier payerait pour ce qu'elle était devenue, une vengeance infinie envers son Destin trop injuste selon elle.

St Louis, une destination comme une autre, une mission, celle d'observer la guerre qui avait eu lieu entre les vampires et les lycans, une fois celle-ci achevée, on ordonna à la gamine de rester sur place à son grand désarroi. Une femme-enfant vampirique aux pulsions meurtrières espionnant pour le compte des puissances dirigeantes, voilà à quoi se réduisait sa non-vie, tiraillée entre le sang à outrance et la limite fixée, un monstre en cage rongeant ses propres barreaux....