“ I built this house with walls of flesh, and broken bones, and skins, and I must confess that I’m a sweet mess.„
« Rochelle, Rochelle ! Dis, je peux avoir un p’tit chien ? – Raph, tu sais même pas t’occuper de toi-même, comment pourrais-tu t’occuper d’un chien ? – Allez Rochelle, dis oui, s’il-te-plaaaaait ! J’irai le promener, et je jouerai avec lui, et je lui donnerai à manger et plein d’amour ! – On en reparlera, Raph. – Je t’en supplie, s’il-te-plait gentille Rochelle de mon cœur, la plus belle, la plus meilleure, la plus magnifique. J’peux avoir un p’tit chien, dis, dis ? – J’ai dis qu’on en reparlera plus tard. – C’est pas juste ! – Tais-toi et fini ton verre. »
Faisant la moue pour montrer à Rochelle qu’il boudait, Raphael attrapa son grand verre, buvant d’une traite le liquide rouge et chaud qui s’y trouvait. À côté de lui, la jeune femme baissa la tête et piqua quelques nouilles dans son assiette. Elle avait beau savoir qu’elle se devait de nourrir ainsi Raphael, cela ne l’empêchait pas d’avoir cette envie de vomir intense chaque fois qu’elle le voyait avaler une grande quantité de sang comme un enfant assoiffé. Elle savait bien qu’il adorait ça, même s’il n’avait en réalité aucune idée de quoi il s’agissait. « Jus de fruits protéiné », lui répondait-elle chaque fois.
« Pourquoi je peux pas manger des nouilles, comme toi ? Et les légumes, et… – Raph, t’aimes pas ça. T’es allergique. Tu dois boire les verres que je te donne et c’est tout. – C’est pas juuuuste ! – Mais c’est comme ça ! Va te brosser les dents. – Je pourrai regarder Les Simpson, après ? – Bien sûr. Allez, salle de bain ! »
Il s’éclipsa, courant dans le couloir comme à son habitude. Rochelle soupira. Cent-quatre-vingt-six centimètres de grâce digne d’un enfant de cinq ans. Elle ne comptait plus le nombre de fois où il était tombé dans ce couloir. Il était désespérant. Tout simplement désespérant. Et pourtant, elle n’avait pas le choix de s’occuper de lui. Parce que si elle partait, c’était Kezyah qui la retrouverait, la torturerait jusqu’à la folie et la tuerait. Parce qu’elle avait peur de Kezyah plus que de n’importe quoi sur cette foutue planète. Et parce que, d’une certaine façon, Raphael était la chose la plus adorable au monde, et qu’elle n’aurait su l’abandonner. Il avait besoin d’elle. Pas pour le défendre ; Kezyah se chargeait le mieux du monde de cette partie. Mais pour qu’il se nourrisse, pour qu’il pense à s’occuper de lui-même, et pour qu’il ne soit pas constamment seul. Pour qu’il ne décide pas de faire « comme tout le monde » et d’aller se promener dehors en pleine journée, aussi. Elle n’aurait eu aucune objection à envoyer Kezyah se promener dehors sous un soleil de plomb, et elle avait déjà failli le faire pour en être débarrassée. Mais, chaque fois, elle regardait Raphael, se souvenait qu’il était innocent dans toute cette histoire, et n’arrivait pas à s’y résoudre. Elle était trop attachée à lui. À sa personnalité des plus mignonnes et attachantes, malgré ce que son corps lui faisait parfois subir.
UC.
UC.
Tell me your secrets
Dernière édition par Kezyah-Raphael M. Helyer le Lun 31 Jan - 3:44, édité 18 fois