« Il est une ombre, sans but ni destinée. Manteau noir entouré d’obscurité, il ère comme un esprit ne connaissant pas le repos. Son nom se murmure à peine mais prend garde, toi, si tu croises son chemin. Car dans la prison de glace et de terreur où t’enferme son regard polair, il n’existe plus d’espoir pour les vivants… Ni pour les morts… »
Des matins d’obscurités j’en ai connu des tas. Des jours de pluies qui ne cessent pas et du vent et du froid qui s’insinuent jusqu’au plus profond de vos os. Je connais la mélancolie et la solitude que l’on rumine dans ces moments là. J’ai appris à ne plus les redouter. Vous savez, quand on passe sa jeunesse à voyager de pays en pays, à regarder plus souvent les paysages à travers les hublots d’avion et de train que du haut des montagnes, on finit par faire de son cœur une forteresse plus froide que les neiges éternelles. Jamais de point fixe, jamais de contacts, jamais d’amour à donner ou à recevoir. Vous comprenez, le temps c’est de l’argent à ce qu’on dit. Alors en perdre pour un fils que l’on n’a pas voulu, quelle idiotie ! Ne croyez pas que je me plains surtout. Ca n’arrive pas qu’à soi, nous possédons tous notre part de sombre, de souvenirs familiaux douloureux… C’est ce que le psychologue de St-Louis m’a dit un jour. « Trouvez vous une activité qui vous plaise, quelque chose qui vous permette de vous défouler et d’oublier un peu ce qui au fond n’est pas un véritable problème… » Tout juste un cas de conscience sur trois fois rien !
En rentrant chez moi ce jour là, je me suis assis dans mon fauteuil, face à la télévision éteinte. Et je me suis mis à réfléchir. Quelque chose qui me permettrait de révéler le moi à l’intérieur de moi… C’est bien un concept de psy ça ! Au même moment mon géniteur rentrait d’on ne sais où, un sac à la main et des billets d’avion dans l’autre. Quand son regard croisa le mien, il se mit à marmonner des obscénités sur ma mère disparue. A ce moment là, je compris le sens des propos de mon cher docteur et comme une illumination, je su exactement ce que je devais faire. En y repensant aujourd’hui, je peux le dire sans craintes, du jour où j’ai tué mon père, je pourrais en parler pendant des heures ! De sa mine défaite, de son désarroi, de sa faiblesse, de ses larmes et du tremblement convulsif de son corps, j’en ai encore le tendre souvenir. Que l’homme est laid dans sa mort. Lui si fier de sa personne et si assuré de sa force, que lui reste t-il quand la peur noie tout au point qu’il en perde le contrôle, parfois jusqu’à s’uriner dessus et abandonner tout ce qui faisait la différence entre lui et la bête…
Je suis retourné chez mon ami docteur peu de temps après. Je lui ai raconté mon histoire, le remerciant de tout cœur d’avoir su me libérer et l’assurant que ma nouvelle activité de loisir ne serait pas abandonnée de si tôt. J’ai rajouté que j’avais dors et déjà des projets d’avenir et qu’à partir de maintenant je me sentais suffisamment mûr et responsable pour parvenir à m’assumer seul. Je ne sais si mon talent de comédien m’a fait défaut ce jour là pour qu’il paraisse si peu convaincue de mes dires. Toujours est-il que lorsque sa lèvre inférieure se mit à trembler et que son regard convergea compulsivement vers son interphone, je me suis dit qu’il était temps de passer à l’acte… C’est comme cela que je suis devenu assassin.
Malgré ce que pourrait penser le bon peuple, je ne suis pas un animal. Je ne suis qu’un homme, conscient de sa nature et sachant la satisfaire. Je connais le vice, la luxure, le sang, la mort mais jamais je ne mens et jamais je ne pleure. Je suis fais de vide et de glace. Si ce n’est la jouissance d’une mort et celui de toucher le corps d’une femme, je ne suis pas adepte du sentimentalisme. Je ne suis ni fou ni malade, je ne tue pas au hasard car le hasard ne permet pas à l’homme de subvenir à ses besoins ! Mon père avait raison sur ce point là : « le temps c’est de l’argent » ! C’est pour cette raison que j’ai rejoins le groupe HA. Leurs motivations, leur fanatisme et leur goût pour l’élimination intempestives de tout ceux qui ne leurs plaisent pas étaient pour moi une aubaine à ne pas manquer. Jamais je n’ai souhaitais adhérer à leur cause. Les désirs et les rêves d’hommes zélés de la sorte ont toujours conduit les civilisations à la ruine… mais la ruine de civilisation à toujours contribué à la bonne fortune des profiteurs et des opportunistes. Pour autant, je ne leur ai jamais menti sur mes intentions et je ne dois mon travail qu’à mon talent dans l’assassinat en tout genre. Je n’ai pourtant pas la carrure des héros. Taille moyenne, pour un visage plutôt passe partout, s’il n’y avait mon regard bleu quelque peu perçant je pourrais me dire plutôt banal. Rien n’était donc gagné pour moi, mais j’avais une carte qu’il me restait encore à jouer. Un héritage à consommer sans modération !
Walsh… C’est un nom que j’ai maudis des centaines de fois par le passé. Aujourd’hui il est ce qu’il y a de plus précieux pour moi. Les liens du sang sont plus fort que tout, plus fort que la volonté d’un homme de les renier ou de les rejeter complètement. Walsh, le nom de mon père, le nom d’un assassin de premier ordre, spécialisé dans l’élimination de ce que le peuple appel aujourd’hui les Cess… Le destin possède un sens de l’humour que j’ai parfois du mal à cerner. Cynisme naturel ou hasard douteux ? Toujours est-il que mon lignage suffit à convaincre les fanatiques et j’avais dès lors un contrat sur mesure signé et gardé bien au chaud. Je devais simplement cesser d’exister pour quiconque si un jour un lien venait à être révélé au grand jour entre eux et moi.
Tueur à gage pour HA la nuit… Armurier de renom dans une boutique ancienne du centre ville le jour… Qu’est ce que vous voulez, à mon âge il est déjà trop tard pour se refaire !
Que savez vous de moi maintenant ? Suffisamment pour vous moquer ou me craindre ? J’en doute, si vous pensez m’avoir cerner, détrompez vous car je ne suis pas aussi prévisible qu’il y parais. Retenez simplement mon nom, Hayden Walsh et sachez que lorsque l’un de nous vous prend en chasse, il n’existe nul endroit sur terre suffisamment sûr pour vous y cacher…
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32110 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
▌A débarqué le : 21/07/2010 ▌Parchemins : 4682 ▌Quantité de sang disponible : 32110 ▌Age du personnage : Dans les 660 ans, je ne les compte plus ! ▌Rang : Chef du clan Blackstone. ▌Job : Chasseur à mes heures perdues. ▌Citation : Sanguinaire, comme toujours.
Sujet: Re: Hayden Walsh... Un voyageur égaré... Mer 1 Déc - 20:41
Bienvenue officiellement donc ! Morrigan m'a expliqué pourquoi tu étais si peu présente. Je comprends.
Quant à moi, je m'excuse d'avoir mis autant de temps à voir ta fiche !
Il y a seulement deux choses que je peux lui reprocher : il manque un avatar à côté de la carte d'identité (ou bien le lien ne marche pas), et, en guise de précision, je tenais à dire que HA est un groupe extrémiste anti-vampires. Cela ne t'empêche pas de buter du CESS tout simplement, mais je voulais m'assurer que tu aie bien saisi l'idéologie du mouvement.
Ton histoire aurait aussi pu être un peu plus étoffée, mais l'essentiel y est, c'est l'important ! ^^