Bartholomew est le fils d'une bourgeoise, et l'identité de son véritable père reste à ce jour inconnue. Cependant, lorsqu'il fut temps pour sa mère de se marier, son amant ne cracha pas sur le fait qu'elle fut déjà enceinte d'un enfant, et aux yeux de tous, Bartholomew fut connu comme étant leur fils légitime. Il fut aimé et choyé non pas comme un bâtard, mais comme un véritable descendant. Il reçut la même éducation que tous les jeunes hommes de son rang et fut rapidement accueilli à la cour du Roi Henri VIII où son « père » s'était déjà fait une place de choix à l'époque. Il se démarqua rapidement grâce à son esprit vif et stratège, son ambition démesurée et sa soif de dominance incomparables. Il aurait été promis à un glorieux avenir, si le mystère derrière l'identité de son vrai père ne s'était pas manifesté lors de son 17ème printemps. Changé en bête sanguinaire lors d'une pleine lune, il fut chassé de ses propres terres par les siens, désormais comparé au fils du diable. Il passa de riche fils de bourgeois à un simple paria ne possédant plus que sa propre monture et quelques victuailles. Questionnant tous les troubadours et les guérisseurs de la Grande-Bretagne à la recherche d'un remède, ce fut par un pur hasard qu'il tomba sur des êtres « atteints du même mal » que lui. Effrayé par sa propre condition et n'étant alors qu'un simple adolescent, il fut recueilli et on lui apprit comment vivre avec sa Lycanthropie, notamment en contrôlant sa bête et en apprenant à se transformer à sa guise. Il vécut dans cette petite communauté plus d'un siècle, avant de partir du jour au lendemain sans laisser de traces. Il avait, disait-il, prit tout ce que cette famille avait eu à lui offrir.

Il quitta définitivement l'Angleterre pour se rendre dans la province du Gévaudan, en France. Là-bas, il y croisa la route de plusieurs lycans solitaires qui se joignirent rapidement à son mode de vie : celui de la débauche, du plaisir et de la liberté. Il s'imposa rapidement comme l'Alpha grâce à sa force et à sa ruse, et prit la tête d'une petite meute nomade vivant à proximité des villages. Si le jour ils vivaient comme de parfaits vagabonds, la nuit était le moment propice pour laisser les pulsions sanguinaires de leur bête œuvrer. Et chasser les simples cerfs de la région ne suffisait pas... C'est à cette époque que l'intriguant mythe de la Bête du Gévaudan naquit ; l'histoire d'une bête dangereuse s'attaquant aux femmes et aux enfants, responsable de plus d'une centaine d'assassinats de juin 1764 à juin 1767. Le cas devint si populaire qu'il interpella même le Roi de France, qui envoya son meilleur chasseur pour abattre la bête. Cette partie de cache-cache amusa grandement Bartholomew, qui se voyait flatté par le mythe créé autour de sa personne et des siens. Mais, se lassant finalement de ces petits jeux, il profita du fait que Jean Chastel, un simple villageois, abattit un gros loup pour lever les voiles et disparaître à nouveau en compagnie de sa poignée de lycans. Aux yeux de tous, l'affaire de la Bête du Gévaudan était classée.

Ils voyagèrent un peu plus d'un siècle à travers toute l'Europe, volant et pillant les bourgeois sur leur passage afin d’amasser leur propre fortune. Puis Bartholomew se décida enfin à retourner en Angleterre. La meute avait quelque peu changé, certains lycans n’ayant pas supporté le changement d’époque, tandis que d’autres les avaient rejoint. Ils s'installèrent dans de luxueux appartements dans la ville de Londres, désireux de vivre quelques temps la vie qu’on leur avait refusé. Bartholomew rencontra celle qui faillit devenir Lupa de sa meute, mais celle-ci disparut avec un autre juste au moment où il commençait à se faire à l’idée. Mais qu’importait, il était parfaitement conscient que lorsque l’on avait l’éternité devant soi, chaque chose finissait par se payer. La meute resta quelques années à Londres, avant de quitter l'Angleterre, cette fois-ci pour de bon.

Bartholomew les entraina pendant plusieurs années dans tout l'Orient, avant de quitter le continent Eurasien pour aller découvrir le Nouveau Monde. Si son arrivée à La Nouvelle Orléans est complètement désintéressée, le fait d'y retrouver plusieurs morceaux épars de son passé n'est pas pour lui déplaire.

Née en 1820, Elizaveta est la fille unique du Commandant en charge de la ville, Omsk étant, à l'époque, un bagne dont la réputation n'était plus à faire. Élevée dans une tradition militaire intransigeante, son père lui fit comprendre durant toute son enfance et son adolescence ô combien il regrettait de ne pas avoir eu un hériter mâle. Mais son épouse ne pouvant plus donner la vie, il fut forcé de se « contenter » de sa fille, lui prodiguant une éducation sévère, digne d'un homme tout en sachant pertinemment qu'Elizaveta n'avait aucun avenir dans l'armée. C'est en 1839 que la vie de la jeune femme bascule, lorsque le général-gouverneur de la Sibérie occidentale transfère sa résidence de Tobolsk à Omsk. La cité mute, les rues s'élargissent, des monuments se construisent et elle connaît une expansion phénoménale. Mais, avec tout ces progrès, viennent aussi les loups affamés. C'est ainsi que la meute de Sibérie, ayant eu vent de cette nouvelle « capitale » décide, elle aussi, d'y installer ses quartiers. La jeune blonde au tempérament autoritaire est bien vite repérée par l'Ulfric qui décide de l'enlever et de la transformer. Pour ne pas attirer les soupçons sur la meute, ils mutilent un cadavre qui lui ressemble vaguement et la font passer pour morte. D'abord enragée en apprenant sa nouvelle condition, Elizaveta se fait une raison et voit, dans l'acquisition de ses récents pouvoirs, une façon de prendre sa revanche sur les hommes. Les années passent et, profitant du fait qu'elle doive rester dans l'ombre, elle ne cesse de perfectionner son art du combat, mettant même quelques mâles au défi. La meute finit par se lasser de la Sibérie et décide de partir à la conquête de Moscou dans les années 1890. Mais la rencontre avec les loups moscovites se passe mal et son Ulfric est tué, trop faible en comparaison de son adversaire. Les sibériens sont forcés d'intégrer la meute victorieuse sous peine de mort et, Elizaveta, tenant à la vie, ne fait pas partie des contestataires suicidaires. Cependant, elle n'attend qu'une occasion pour s'enfuir et abandonner cette horde despotique. C'est en 1817, lors de la Révolution russe qu'elle parvient à mettre ses plans à exécution, profitant du chaos ambiant pour prendre la tangente. Elle parcourt l'Europe rapidement et s'échoue en Angleterre, satisfaite d'avoir mis une grande distance entre elle et la Russie. À Londres, elle fait la rencontre de Bartholomew qui, charmé par sa prestance glaciale lui offre de rejoindre sa meute. Celle-ci refuse tout d'abord avant de prendre conscience que le vieux lycan pourrait lui apprendre bon nombre de choses, notamment en ce qui concerne l'art délicat du corps à corps chez les lycans. Elle finit donc par le revoir, acceptant sa proposition à deux conditions : qu'il la fasse Freki de sa meute et qu'il l'entraîne au combat. De plus en plus intrigué par cette blonde insolente, Bartholomew lui propose d'abord un duel pour tester ses capacités qu'elle loue tant. Remportant la manche sans trop de difficulté, il voit pourtant en elle un énorme potentiel et cède à ses exigences, faisant de la louve sa seconde.

Aujourd'hui présente à LNO comme tout le reste de la meute, Elizaveta voit d'un mauvais œil cette installation soudaine sur le territoire d'une autre meute. Car les loups tiennent à leurs terres et elle craint plus que tout que le passé ne se répète...

Jeremiah est le petit dernier de la meute, transformé il y a à peine 3 ans, et autant dire qu’il supporte mal ce statut. Fils d’un riche homme d’affaire américain, on peut ainsi dire qu’il a toujours eu ce qu’il a désiré. Peu importait que sa demande soit irréalisable ou complètement extravagante, son père envoyait leurs domestiques l'exaucer. Une façon comme une autre de se faire pardonner de sa constante absence, lui qui était toujours en train de travailler. Sa mère était partie alors qu’il n’avait que 5 ans, et Jeremiah fut élevé par des nounous et des précepteurs. S’il fut légèrement perturbé par cela dans son plus jeune âge, il a rapidement compris que cela lui permettrait d’obtenir tout ce qu’il voulait. Et avec un père millionnaire, c’était d’autant plus intéressant. Ainsi, il grandit sans véritable limite, si bien qu’il est devenu casse coup et tête brûlée à partir de l’adolescence. Roi du lycée, il faisait parti de l’équipe de football et en était même le capitaine, avec la horde de pompom girls à ses pieds et tous les avantages que cela pouvait comporter. Les fêtes qu’il organisait étaient aussi attendues que reconnues, et il a profité de sa popularité autant qu’il le pouvait. Accepté à l’université de son choix avec une bourse sportive, l’avenir de Jeremiah semblait tout tracé. Car il incarnait le parfait playboy à l’américaine : riche, populaire et intelligent. Il dépensait la fortune paternelle, mais ce dernier ne disait rien, tant que les résultats scolaires étaient là. Même si nombreux étaient ceux qui accusait le jeune homme de tricherie pendant les examens, personne ne put jamais rien prouver. Les limites qu’il n’avait pas reçu pendant son enfance lui firent alors cruellement défaut, puisqu’il se jeta dans une spirale infernale, désireux de toujours aller plus loin, et de tout connaitre. Il se lança dans les sports extrêmes, la drogue, il a pour ainsi dire tout essayé, sans que jamais rien ne le comble complètement. A la recherche de quelque chose qu’il était incapable de trouver, Jeremiah brûla par les deux bouts sa jeunesse, sans même s’en rendre compte. Et dans son cas, l’histoire se répète une nouvelle fois, alors qu’il était désabusé de sa vie, on lui arracha en le transformant en lycan. A partir de cet instant, son monde entier a basculé, sans qu’il soit capable de maîtriser la moindre chose, aussi infime qu’elle soit. Obligé de suivre la meute nomade depuis maintenant trois ans, il se retrouve privé de tous les repères qu’il avait, ainsi que de la fortune de sa famille. Et ce dernier point est sans doute le plus difficile à encaisser.

Charlotte est née à Lyon en 1922, dans une famille modeste. Très jeune, elle perdit ses parents dans un accident de train, et fut envoyée chez sa tante. Elle ne garda que très peu de souvenirs de cette période pourtant difficile pour elle. C’était une enfant pleine de vie avec énormément de caractère, et bien nombreux étaient ceux qui restaient persuadés que ce même caractère, lui avait permit de se sortir du deuil. Elle manifesta rapidement un intérêt pour la mode, parvenant même à convaincre sa tante de lui donner des cours de couture afin de réaliser ses propres modèles. Pourtant, sa tutrice avait décidé un chemin radicalement opposé pour elle, puisqu’elle lui fit suivre un cursus d’infirmière. La seconde guerre mondiale éclata alors qu’elle venait tout juste d’être diplômée, et Paris passa sous l’occupation ennemie. Charlotte rêvait plus que tout de partir loin de la guerre, mais surtout, de changer de vie. Vulnérable, elle tomba sous le charme d’un officier allemand qui la courtisa pendant plusieurs mois. La jeune fille, désabusée qu’elle était, voyait en cet homme une porte de sortie à une existence lourde et grise, alors qu’elle rêvait de grandeur. Lorsque sa tante apprit cette relation avec l’ennemi, alors que les Gaisyer faisaient partis de la résistance. Chassant sa nièce de la demeure familiale, celle-ci ne gagna pas pour autant la liberté tant attendue. Quelques jours plus tard, l’officier mourut dans un bombardement, laissant la jeune fille complètement seule. Charlotte fut contrainte de se réfugier dans des familles de la résistance, vivant comme une clandestine. C’est à cette époque qu’elle se jura de ne plus descendre aussi bas, sincèrement convaincue qu’elle ne méritait que le meilleur. Et si la vie se refusait de lui offrir, alors elle irait le chercher d’elle-même, peu importait le prix à payer. A la fin de la guerre, la jeune femme quitta le pays, désireuse de commencer une nouvelle vie. N’ayant que très peu d’argent, elle parvint à embarquer clandestinement dans un train en partance pour l’Italie. Là-bas, elle rencontra une louve, Léo Jones. Grâce à elle, Charlotte pu réaliser son rêve : créer sa propre ligne de vêtements en faisant de la jeune femme sa mannequin officielle. Rapidement, sa couture devint célèbre, mais pour une raison qui lui échappait Charlotte n’était pas complètement heureuse. Cet éternel sentiment de manque lui tiraillait les entrailles, lui rappelant que cela n’était jamais suffisant. Ressentant le besoin d’un changement radical dans la vie de son amie, Léo la transforma en louve, sous sa demande. Charlotte délaissa le monde de la mode, laissant sombrer sa marque de vêtement tant prisée dans l’oubli, et sous la tutelle de son amie, elle parvint à contrôler sa nouvelle nature. Mais son âme de nomade en eu bientôt assez de l’Italie et lorsqu’elle fut prête, elle laissa son amie pour partir aux États-Unis. Elle voyagea d’États en États pour se fixer ensuite dans une meute, celle de la Nouvelle-Orléans. Dès le début, le machisme de la hiérarchie lupine la dérangea grandement, mais elle apprit à ravaler sa fierté auprès des loups. Femme pleine d’ambition, Charlotte voulait une nouvelle fois plus. Lorsqu’un nouveau loup du nom de Connor entra dans la meute, elle comprit qu’elle pourrait être Lupa grâce à lui. Le nouveau avait en effet une aura puissante de dominant. Ils complotèrent ensemble et si au début ce n’était que par ambition, ils tombèrent amoureux. Mais il semblerait que ses rêves de grandeur n'avaient pas prévu de se satisfaire de son rang de seconde de la meute. A peine un an après l'obtention de son titre, la Lupa eut de nombreux entretiens avec les vampires du clan de la ville. Les même vampires, avec qui la meute avait de constants problèmes et plus particulièrement l'Ulfric. Personne ne sut ce qu'il s'était dit, mais Charlotte n'avait certainement pas remarqué la louve dans l'ombre,Paige, qui n'attendait que le bon moment pour prendre sa place. Et ce bon moment, elle venait de lui fournir. L'accuser de trahison envers les siens fut extrêmement facile, et avant même qu'elle ne le réalise, Charlotte fut bannie de la meute. Si elle tentait d'aider les loups, ou si elle avait réellement eu l'intention de les trahir pour servir ses propres intérêts, personne n'est aujourd'hui capable de le dire.

Les Ashworth sont arrivés avec les premiers colons en Afrique du Sud, faisant fortune avec l’esclavagisme. En 1807, lorsque le commerce des esclaves fut interdit par l’empire, la famille d’Elijah entreprit de faire prospérer leurs terres, grâce notamment aux esclaves qu’ils possédaient. S’ils ne faisaient certainement pas partis des colons les plus riches, leur réputation n’avait, quant à elle, rien à leur envier. L’abolition de l’esclavage, en 1833, leur permit cependant d’agrandir considérablement leurs terres, grâce aux indemnités versées par le gouvernement. Elijah est né pendant ces changements, et si sa famille était prise d’une folie des grandeurs à cette époque, il était un enfant réservé et gardant étrangement les pieds sur terre. Toujours calme et pourtant constamment à la recherche de sensations fortes, il ne rêvait que de parcourir le monde en relevant les défis les plus fous. Rejoignant l’armée à l’âge de seize ans, il entreprit pendant trois ans de devenir un soldat excellent, se faisant remarquer par ses supérieurs. Son point fort était de se fondre dans n’importe quel environnement, et devenir invisible aux yeux de tous. Ce qui s’avéra extrêmement pratique lorsqu’une nouvelle guerre éclata en 1846. Il en revint d’ailleurs avec les honneurs. Pourtant, il ne profita pas de ce statut de héros local, mais émit le souhait de poursuivre les combats. Il n’en avait jamais assez, ayant toujours ce besoin d’aller au-devant du danger, afin de savoir jusqu’où les limites pouvaient être poussées. Et c’est en 1850 qu’elles furent franchies, alors qu’un peuple se souleva le 24 Décembre, et mis à feu et à sang les fermes des colons vivants dans les villages frontaliers. Pris par surprise, Elijah vit sa famille se faire massacrer, et tout ce qui avait été jadis fut détruit. Il fut laissé pour mort dans un fossé, et ne doit sa survie qu’à la présence d’une louve du Talamasca dans les parages. Le transformant pour lui sauver la vie, elle le prit sous son aile quelques temps, lui apprenant entre autre à se contrôler et à appréhender sa nouvelle vie. Il la suivit à Amsterdam, ayant ainsi le privilège de fréquenter la maison mère, mais ne souhaitant jamais rejoindre l'Ordre. Assez vite, ses vieux démons le reprirent, et c’est 80 ans après qu’il partit de son côté. Il passa beaucoup de temps à voyager, changeant régulièrement d’identité et de pays, devenant un loup redoutable de part sa capacité au combat, mais également de son côté stratège. Il participa à de nombreuses guerres, dont les deux guerres mondiales, et la guerre du Vietnam en Amérique. C’est à l’issu de cette dernière qu’il décida de passer de l’autre côté, ce que pouvait lui apporter l’armée n’étant plus suffisant : l’adrénaline qui en découlait n’était plus assez forte pour combler son besoin. Car son besoin de repousser les limites est d’autant plus fort depuis son changement, comme s’il cherche à défier la mort toujours un peu plus. Et quelque part, c’était cela. Il devient alors tueurs à gage, chassant d’abord les humains, mais lorsque ceux-ci s’avérèrent être une cible trop facile, il se spécialise avec les créatures. Il choisit ses missions avec attention, et si l’argent demandé est conséquent, il faudra que le défi que représente la cible le soit tout autant. Dans les années 90, il accepte de rejoindre la meute Thomas, avant d’en devenir le Bolverk quelques années plus tard. Il s’agit là de sa dernière couverture, qui pour l’instant, le satisfait.