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 I Kissed a Girl, and she liked it •• Morgane

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L. Temple Ablach
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L. Temple Ablach



▌A débarqué le : 17/01/2013
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MessageSujet: I Kissed a Girl, and she liked it •• Morgane   I Kissed a Girl, and she liked it •• Morgane I_icon_minitimeMer 23 Jan - 1:35

I Kissed a Girl and she liked it !
Morgane G. Vidal & L. Temple Ablach

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Rouge carmin. Mes lèvres rehaussaient, de façon charmante, le doré uni de ma petite robe cintrée à la taille par un ruban noir, et le blond cuivré de mes cheveux partiellement relevés. Sur la pointe des pieds, j'admirai mes talents de maquilleuse à travers la vitre glacée de mon casier. Je n'aimais pas arranger mes tenues dans les loges communes : trop de regards en coin, trop de commérages. Inutile de préciser que mes collègues ne m'appréciaient pas beaucoup ; d'abord parce que j'étais moi-même peu aimable avec les gens qui m'indifféraient éperdument, puis enfin parce que j'en faisais -selon leurs témoignages- beaucoup moins qu'eux, alors que mon salaire s'avérait beaucoup plus conséquent que le leur. Les rumeurs à mon sujet allaient bon train, et je préférais de loin m'isoler plutôt que d'affronter les messes basses et les regards assassins. Non pas par crainte d'atrophier mon estime de soi. Plutôt... dans le but d'éviter l'éventuel homicide volontaire...

Trop élégante pour le thème de la soirée, je pénétrai dans la salle commune et jetai un œil aux tableaux des missions. Les Gros Clients étaient soigneusement notés en rouge, souvent photos à l'appui, pour nous permettre de les reconnaître et de les cibler dûment. Ils étaient prioritaires et leurs habitudes étaient notées également. J'étais dotée d'une excellente mémoire et je n'avais généralement pas besoin de ça. D'autant plus que mon travail à moi, soigneusement dissimulé, ne consistait pas à les bichonner.

« Je m’occupe de Porter », siffla une voix perçante derrière mon dos. Je haussai un sourcil, et soupirai, sans même prendre la peine de me retourner. Bette nous imaginait sans cesse en compétition. Hélas, la pauvre humaine n'avait rien de suffisamment précieux pour rivaliser avec moi. « Non », la défia notre supérieur hiérarchique, d'un ton menaçant. « Mais... c'est toujours elle qui... elle ne fait rien et récolte les meilleurs clients ! » Elle espérait les pourboires grassouillets de Julian et la prime de fin de soirée ; malheureusement pour elle... elle n'était que moyennement désirée ; « C'est Temple qu'il veut. Tu devrais le savoir, depuis le temps ». Et contrairement aux autres, j'aimais passer du temps avec ce génie des affaires cinquantenaire. Il était plus ouvert que d'autres et son niveau intellectuel supérieur arrivait presque à me passionner. Nous n'avions pas tellement de points communs, mais nous nous entendions bien. Je n'utilisais quasiment pas mon pouvoir sur lui. Il faisait faire du chiffre à mon patron de son plein gré et n'oubliait jamais de glisser un billet dans mon décolleté. Ca ne me gênait même plus de jouer avec lui les presque-prostituées.

« Je prends Porter », confirmai-je en jetant à ma collègue un regard victorieux. Ce faisant, je passai la double rangée de portes tournantes en plongeai au cœur de la soirée. Je prenais toujours mon service une fois les soirées bien entamées. Déjà, le Casino était bondé, et parmi la foule agglutinée, la quantité affolante de mètres carrés, il m'était impossible de repérer une cible au premier coup d'oeil. « Par là », m'indiqua un partenaire bien avisé. Un faux sourire accroché aux lèvres, je slalomai alors en douceur entre les machines à sous et leurs tortionnaires, demandant, à droite et à gauche, si la soirée se passait bien. Je ne me laissais aller à ces mièvreries que le temps d'assurer ma couverture.

La sono diffusait un crachin permanent de notes suraiguës. En d'autres circonstances, je n'étais absolument pas contre ; aujourd'hui en revanche, c'était à des années lumières de correspondre à mon état d'esprit. Alors, diablement concentrée, je rejouais inlassablement dans ma tête la Seconde Valse de Shostakovich. Alors que j'avançais, les gens s'écartaient pour me laisser passer, et j'étais comme une Reine parmi ses sujets. Et, au bout de l'interminable couloir humain, confortablement installé, m'attendait le Roi de la soirée.
« Comment allez-vous ? » demandai-je poliment en me soumettant au baise-main habituel. « Parfaitement, ma chère. J'espère que vous êtes venue me porter chance. » J'esquissai un sourire et lui tendit une coupe de champagne. Dans l'ombre, je donnai quelques ordres aux valets inférieurs, et me postai face à la table de jeu. « Êtes-vous douée au Black Jack ? » « Certes », confirmai-je en un clin d'oeil. « Mais, il faudra garder ça pour vous ». Amusé, il m'attira contre lui et recommença sa partie. Il se débrouillait très bien tout seul et, tandis qu'il se concentrait, je déversai mon pouvoir alentour histoire de me fouler un peu...

« Elle te plaît ? » Seconde pause. Porter me dévisageait d'un air amusé tandis que j'étais perdue dans ma propre contemplation. On en avait vaguement discuté. A dire vrai, lui et moi avions évoqué énormément de sujets. Ce n'était pas un client comme les autres ; « C'est la brune, pas vrai ? » Je soupirai. Elle était installée au bar avec des copines depuis plus de 35 minutes, buvait raisonnablement et semblait mal à l'aise. L'endroit ne lui était sans doute pas familier. « Va la rejoindre. J'ai besoin de me prouver que je peux gagner par mes propres moyens », glissa-t-il à mon oreille en me poussant vers le bar. Soit. Inutile d'insister, j'obéis et rejoignis la brune postée à l'écart, sirotant un cocktail en attendant d'analyser son petit groupe de copines. Installée à ma droite, elle me tournait quasiment le dos. Luxure, Paresse, Gourmandise... Mon plan était simple. Je commençais à m'attaquer aux accompagnatrices en les travaillant directement au corps. Cinq minutes plus tard, la première quittait déjà le bar au bras d'un talentueux jeune homme, tandis que la seconde réclamait une chambre à la réception. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que ma fascinante cliente se retrouve suffisamment seule pour être abordée de façon moins évidente.
« Je t'offre un verre ? »

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Morgane G. Vidal
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Morgane G. Vidal



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MessageSujet: Re: I Kissed a Girl, and she liked it •• Morgane   I Kissed a Girl, and she liked it •• Morgane I_icon_minitimeMer 23 Jan - 18:41

Ah, les casinos ...jamais je n'avais pu comprendre l'attraction qu'exerçait ces établissements sur le troupeau de moutons qui s'y pressait quotidiennement. Non, franchement, le luxe, le clinquant, l'ostentatoire ... c'était vraiment surfait. Sans compter le fait que tout le monde savait pertinemment que c'était de l'attrape-couillon ! Enfin, tout le monde le sait, que les probabilités sont contre vous, non ? Et pourtant ...

Enfin, c'est vous dire l'état de perplexité dans lequel je me trouvais à ce moment , accoudée au comptoir du bar du Harrah's Casino, à me demander ce qui m'avait bien pris de suivre ma bande de "copines" jusque-là. Copines ? Plutôt des collègues, en vérité, que je connaissais vaguement de par mon boulot à l'hôpital. Je vous jure, l'instinct grégaire, quelle plaie ... Se détendre les idées, changer un peu de l'ambiance de la morgue ... d'accord, c'était bien gentil, mais il me restait encore des brouettes entières d'esprits à faire passer de l'autre côté du voile et ça, personne d'autre ne pouvait s'en charger ! Tout de même, il fallait reconnaître que j'avais rarement l'occasion de m'habiller de manière vraiment élégante et séduisante, et cette sortie m'avait fournit un prétexte rêvé pour enfiler cette robe noire qui traînait dans mes placards depuis des mois ! Mais, quitte à jeter de l'argent par les fenêtres, j'aurais tout de même préférer le faire dans un restaurant de luxe.

Mon regard tiqua à nouveau sur la carte des alcools. Des prix, pour être exact. Comme on le disait chez moi, c'était la peau du cul qu'on s'arrache à la pince ! D'accord, il fallait reconnaître qu'ils étaient bons, les cocktails. Vraiment savoureux. Mais ça ne changeait pas le fait que c'était vraiment cher ! J'en commandais un autre, malgré tout. Le deuxième, et sans doute qu'il n'y en aurait pas énormément d'autres derrière. Je surveillais ma consommation, voyez-vous. A consommer avec modération ! Cf. la publicité. Non, j'aimais bien l'alcool, mais de là à me rendre malade ...

- T'as vu le garçon, là-bas ? Il est vraiment trop canon !

Je fis un effort pour m'intéresser à la conversation en cours, en vain. Les derniers potins à la mode, les fringues tendances, les garçons mignons du coin ou de l'hôpital ... disons que ça me passait tellement au dessus de la tête que l'Everest faisait figure de nain à côté ... Franchement, ça faisait tellement cliché ... et le pire, c'est que c'était vrai ! J'hasardais un regard du côté du gars en question. C'est vrai qu'il n'était pas trop mal, physiquement parlant, mais de là à en frôler l'hystérie ... il y avait tout un monde, non ?

Hey, mais c'était qu'elle se barrait avec lui, en plus ! Bah dis donc, c'était du rapide ! Deux-trois phrases, et hop, direction une des chambres du casino ! Bon d'accord ... mais j'eus à peine le temps de me remettre de ma stupeur qu'une deuxième déclarait qu'elle avait besoin d'aller dormir et qu'elle ne tenait plus debout. Sauf qu'elle habitait à moins de vingt minutes à pieds. Alors, le taxi serait à coup sûr revenu moins cher, non ? J'échangeais un regard intrigué avec mes trois autres collègues encore attablées.

- Non mais ... elles ont trop bu, ou qu...

Quoi que ce soit, ce devait être contagieux, parce que l'épidémie se propageait à vue d'oeil !! En moins d'une demi-douzaine de minutes, l'une était partie sur les machines à sous, et les deux dernières avaient quitté la table après une engueulade monumentale alors qu'il s'agissait de deux amies d'enfance, le tout sous mon regard éberlué. Je n'arrivais pas à mettre un nom sur ce que je venais de voir. Qu'est-ce que c'était que ça ? Ce fut alors qu'une voix retentit derrière moi. Oh, les paroles n'avaient rien d'inhabituelles, quand j'étais accoudée au comptoir. Mais par une femme ? C'était une grande première !

Je me retournais à demi, détaillant la superbe créature qui venait de m'aborder de la sorte. Blonde, la grande classe, une robe dorée qui lui allait comme un gant, avec quelques petites touches de noir ... oui, pas de doute, si j'avais été un mec, ou tout simplement portée sur les femmes, je serais aussitôt tombée sous le charme ! Sauf que mon inclinaison allait plutôt vers les fils d'Adam, de fait. Par contre, je tiquais aussitôt devant l'aura sombre, presque noire, qui me sautait aux yeux. Sorcière ... Sans l'ombre d'un doute. Et pas vraiment une Wiccan, si vous voyez ce que je veux dire ... Elle, elle appartenait plutôt à l'autre bord ! D'un autre côté, justement, la vexer ne me semblait pas la meilleure des choses à faire, hein. Je n'avais strictement aucune envie de me manger une malédiction en pleine poire ! Si j'avais été en pleine forme, j'aurais pu mieux l'analyser, cette aura, reconnaître la nuance caractéristique des nécromanciens, mais j'étais un peu fatiguée et j'avais un peu bu. Oh, rien d'iraisonnable, pour l'instant ...

- Bien sûr ! Mais juste un, alors. Il commence à se faire tard, et j'ai déjà bu deux délicieux cocktails avant celui-ci !

Le tout agrémenté d'un sourire amical. J'espérais juste qu'elle n'allait pas se faire d'illusions. Il ne manquerait plus que j'ai une Sorcière dépitée à mes trousses ... Et j'avais aussi intérêt à surveiller mon verre ! Une petite poudre était si vite déversée ... Je lui fis tout de même une place, l'invitant à s'asseoir sur la chaise à ma droite. Au moins, je ne boirais pas seule ! Ce qui, soit dit en passant, était l'une des choses les plus déprimantes au monde, même pour moi ...
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MessageSujet: Re: I Kissed a Girl, and she liked it •• Morgane   I Kissed a Girl, and she liked it •• Morgane I_icon_minitimeDim 27 Jan - 9:59

Me sondait-elle ? Probablement. J'avais pour habitude d'avaler, avant chacune de mes sorties, une potion tout à fait particulière destinée à masquer, aux yeux de mes congénères, mon aura si particulière et son énergie mortifère. De cette façon, je gardais pour moi mes pratiques douteuses et jouissais d'un avantage certain : celui de passer pour presque humaine. Seulement, se procurer ce genre de préparation n'avait rien d'aisé et s'avérait plutôt coûteux. Il nous fallait donc en user avec parcimonie et l'abus était proscrit. J'avais pris ma dose plus tôt dans la journée et les effets devaient commencer à s'estomper. Heureusement, ma future conquête ne sembla pas s'en formaliser. « Bien sûr ! Mais juste un, alors. Il commence à se faire tard, et j'ai déjà bu deux délicieux cocktails avant celui-ci ! » Certes, ils étaient délicieux. Les prix en témoignaient, mais ce verre-ci serait pour moi. Esquissant un sourire, je baissai les yeux vers le comptoir et fis signe au barman. « Sers ce qu'il plaira à mademoiselle » ; puis, inévitablement, je pris place à ses côtés, remplaçant son groupe de copines sans le moindre mal. Pour cela, j'étais dotée d'un charisme évident et ma compagne, elle, souffrait déjà de quelques verres dans le nez. Rapidement, elle fut servie, et par principe, je commandai à sa suite tout en admirant sa plastique enchanteresse. Un peu de concentration, et je fus maîtresse d'une certaine quantité d'informations on ne peut plus intéressantes à son sujet : elle était sorcière, et son aura... son aura transpirait la Mort. Cela, je l'aurais senti en mille autres circonstances. C'était ma spécialité, mon quotidien... je ne pouvais pas passer à côté. Dès lors, ma curiosité s'intensifia. Car parmi mes innombrables talents, j'aurais été bien incapable de deviner à quelle activité elle semblait régulièrement se livrer. Quelque chose d'intense en rapport avec le Repos Éternel, mais... pas suffisamment mauvais pour m'être familier... Je n'étais pas experte en analyse des auras, mais la sienne n'était pas celle d'une nécromancienne et je n'aurais su dire si véritablement ou non, c'était une adepte de la Magie Noire. Aventurière néophyte ? A voir...

Tandis qu'elle goûtait son nouveau breuvage, je m'accoudais de nouveau au comptoir et me postai quelque peu en retrait, faisant mine de savourer mon propre cocktail. En vérité, je profitai d'un regard à la dérobée, deux doigts posés sur ma tempe, pour examiner les alentours et procéder à un balayage rapide. Histoire de ne pas passer ma soirée de travail à badiner et à en faire les frais plus tard, j'exerçai mon pouvoir de façon intense sur les clients les plus proches. Il s'agissait d'une pratique redoutable qui me montait rapidement à la tête ; d'ordinaire, je ciblais mes victimes et prenais mon temps, ce qui évitait à mon organisme d'en ressentir les effets de façon fulgurante. « Je te demande pardon », dis-je en me massant doucement l'arcade. J'en avais fini de mes sinistres manipulations et m'étais tournée vers elle, souriant gentiment. « J'ai... un début de migraine, je crois ». Il était trop tôt pour lui proposer de faire un tour en extérieur, mais je gardais ça précieusement pour plus tard.

Quelques minutes plus tard, je dus la mettre mal à l'aise en la contemplant fixement. Mais c'était plus fort que moi. Je trouvais son physique très peu commun et fascinant. Un maquillage discret, une mise en valeur efficace et le tour était joué. Au fond, j'étais plutôt difficile et particulièrement élitiste. Elle m'avait tapé dans l'oeil à vingt mètres à la ronde et je n'en resterais certainement pas là. Seulement je préférais la subtilité à la rapidité. D'autant plus que sa nature tout entière m'intriguait.

« Soirée entre copines ? », demandai-je en cherchant du regard les filles qui l'avaient accompagnée. Soirée écourtée ; quoiqu'il en soit, j'étais là pour palier leur absence. « J'ai le droit de te demander dans quoi tu travailles ? » Approche typiquement lesbienne, mais il y en avait pas mal par ici et elles ne se cachaient pas. Ca ne devait pas surprendre, d'autant plus que je me montrais beaucoup moins démonstrative que la plupart d'entre elles...

Puis, par habitude, je sondai sa tendance naturelle au pêché. Loin de moi l'intention d'utiliser mon Don pour arriver à mes fins... à moins qu'elle ne m'y oblige. Toutefois, je fus amusée de constater que son plus grand fléau n'était autre que la Gourmandise. Instantanément, cela me donna une idée, très peu convenable, quoique terriblement réjouissante...
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MessageSujet: Re: I Kissed a Girl, and she liked it •• Morgane   I Kissed a Girl, and she liked it •• Morgane I_icon_minitimeSam 2 Fév - 16:01

- Sers ce qu'il plaira à mademoiselle.

Inutile de vous dire que je ne me faisais pas prier plus longtemps, si ? Enfin, j'avais tout de même un minimum d'éducation, et je ne me jetais pas sur le cocktail le plus cher. De toute façon, je préférais me rabattre sur l'un des moins alcoolisés. J'avais réussit à surveiller mon alcoolémie tout le long de la soirée, ce n'était pas pour craquer au dernier moment ! Mais il n'en était pas moins savoureux, et je fermai les yeux pour mieux profiter de la gorgée que je venais de faire couler dans ma gorge, inconsciente à ce qui se passait alentours. C'était vraiment mon point faible, la gourmandise. Mais je ne le regrettais pas le moins du monde ! A quoi bon vivre si je ne pouvais pas profiter d'au moins une chose sur Terre ! Et ce que mon expérience m'avait appris, c'était que la Faucheuse ne prévenait jamais avant de passer ...

Lorsque mon regarde se posa à nouveau sur mon étrange camarade d'un soir, je pus constater qu'elle ne se sentait visiblement pas dans son assiette. Migraine ? J'eus un sourire que d'aucuns auraient qualifié d'étrange, à la fois compatissant et sérieux. L'alcool aidant, je me surpris à livrer l'une de mes pensées que je gardais habituellement pour moi, histoire d'éviter de passer pour une sociopathe de première catégorie.

- Ah, les migraines, c'est terrible, hein ? Je compatis ! Et pourtant, n'est-ce pas réconfortant de ressentir les petites douleurs du quotidien ? Si nous souffrons, c'est bien la preuve que nous sommes encore vivants, non ?

"La douleur, c'est très rassurant, ça n'arrive qu'aux vivants". Voilà exactement la citation qui me vint en tête quand je me rendis compte de ce que je venais de lâcher. Rien de plus vrai. Je savais ce que cela faisait exactement d'être mort. De sentir votre âme quitter votre corps pour de bon, de vous rendre compte que vous ne ressentiez plus rien. De vous rendre compte à quel point toutes les petits dysfonctionnements du quotidien, de la migraine à la démangeaison, du soucis de digestion au pied qui heurte une table, étaient si précieux. Mais ce n'était pas vraiment le type de réflexion à partager avec les autres, aussi décidais-je de me surveiller. La dernière chose dont j'avais besoin, c'était de finir seule au comptoir ! Au moins, la présence de la sorcière m'évitait la tentative de drague classique ...

Oui. Sauf que pour le coup, j'étais peut-être tombé de Charybde en Scylla, vu la manière dont elle me regardait. Un léger hâle aux joues, je m'empressait de porter mon verre à mes lèvres, dans une vaine tentative pour cacher mon embarras. C'était bien ce que je craignais, si je ne me trompais pas ... elle en pinçait pour ma pomme. Voilà bien un problème épineux à résoudre, surtout quand on avait plus ou moins bu ! Et plutôt plus que moins ...

- Soirée entre copines ?

Instinctivement, je suivis son regard. L'une des "copines" en question était justement assise devant une machine à sous, les yeux fous, en train de l'injurier de tous les noms. Je levais ostensiblement les yeux au ciel, prenant ma compagne à partie, et soupirait. Franchement, se mettre dans un état pareil par cupidité ... voilà bien une chose que j'avais du mal à comprendre !

- Dieu merci, non ! Juste une simple sortie entre collègues ...

Involontairement, elle avait touché un point sensible. Je n'avais pas vraiment d'amies. Pas plus que d'amis. Quelques connaissances, rien de plus. Mes deux boulots engloutissaient l'essentiel de mes journées. Et mon caractère, mon style de vie, mes habitudes pour le moins ... excentriques, rares étaient ceux ou celles qui arrivaient à le comprendre et à l'accepter ! Sans compter le fait qu'il me fallait dissimuler ma vraie nature aux yeux du commun ...

- J'ai le droit de te demander dans quoi tu travailles ?

Ouais, là, plus de doutes sur ses intentions. La situation aurait pu être très amusante, si elle n'avait pas été une Sorcière ! Mais comment allais-je bien pouvoir me dépêtrer de cette mélasse ... Manquerait plus qu'elle me sorte LA phrase de drague complètement ringarde chez moi, en France. Autrement dit : "T'as de beaux yeux, tu sais" ... Dommage, vraiment, parce que sa compagnie m'était agréable, et elle était un régal pour les yeux, cette fille ... Malgré moi, presque, je lui souris.

- Je crois que tu viens de le faire, non ? D'accord, mais c'est un secret ...

Je me penchais vers elle, une lueur malicieuse dans les yeux, et déclarais, presque sérieuse :

- Je travaille pour la Mort. Je suis une faucheuse, chargée de récolter les âmes !

Je laissais quelques secondes s'écouler, sans rien dire, puis je me redressais, avant d'éclater de rire en secouant la tête. Je savais que ce n'était pas forcément très judicieux, comme plaisanterie, ni spécialement drôle, mais c'était trop tentant pour que j'y résiste, dans mon état. Je lui fis un clin d'oeil tout en reprenant :

- Non, en fait, je suis médecin légiste à l'Oschner Medical Center. Quoique je pense qu'il ne doit pas y avoir une énorme différence de valeur entre les deux, pour beaucoup de gens ...

Triste réputation que se coltinaient ceux qui avaient affaire aux cadavres, en général. Croque-morts, fossoyeurs, et autres ... quoique la côte des médecins légistes avait tendance à remonter. Merci à toutes les séries policières scientifiques, aussi nulles soient-elles ! N'empêche que ce paradoxe continuait toujours autant de m'étonner. Les gens attachaient tant d'importance à ce que devenaient leurs défunts, mais considéraient ceux qui s'en chargeaient comme des impurs, bien souvent. Et inutile de vous dire ce que ceux qui connaissaient l'existence des psychopompes pensaient d'eux, en général. En résumé ? Des charognards, au mieux, et bien souvent des émissaires de la mort. Rien de plus faux, en vérité. Nous ne faisions qu'aider ceux déjà morts à partir. Au contraire, toute notre éducation nous apprenait à nous protéger sans tuer. Nous n'étions ni des juges, ni des bourreaux !

Je rejetai ces morbides pensées quelque part en arrière-plan. Profiter du moment présent, voilà tout ce qui importait pour le moment ! Je finis mon cocktail, reposai le verre avec délicatesse, puis décidai de lui retourner sa question.

- Et toi, alors ? Que fais-tu donc dans la vie ?

Tout en parlant, je repris un ton un poil plus distant, poli. Après tout, je venais de finir le dernier verre que je m'étais autorisée à boire. Il fallait maintenant que j'envisage de regagner mes pénates ! Et il n'était guère sympathique de ma part de lui donner de faux espoirs. Il fallait juste que je trouve le bon moyen de le lui expliquer. Mais ça n'avait rien d'évident ...
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MessageSujet: Re: I Kissed a Girl, and she liked it •• Morgane   I Kissed a Girl, and she liked it •• Morgane I_icon_minitimeJeu 7 Fév - 23:08

Je fronçai délibérément les sourcils. Au moins, elle prenait la chose avec légèreté, ce qui tenait du miracle s'il s'avérait qu'elle n'était pas du même bord que moi. La plupart des gens s'affichaient tolérants face à l'homosexualité ou la bisexualité, mais prenaient leurs jambes à leur cou dès qu'une avance se présentait. La crainte que l'on inspirait à certains nous faisait passer pour de véritables pestiférés. Quoiqu'il en soit, je savais généralement à qui m'adresser et n'essuyais que peu de refus. Et je n'étais pas affamée au point de m'en offusquer, quoique... je ne pouvais nier que je supportais difficilement l'échec et que revenir sur eux jusqu'à obtention de l'effet inverse faisait partie de mes loisirs les plus prenants. Aussi, je savais me montrer particulièrement patiente et toute en retenue. Assez pour faire comprendre les sous-entendus, mais pas suffisamment pour laisser s'installer la gêne. « Ah, les migraines, c'est terrible, hein ? Je compatis ! Et pourtant, n'est-ce pas réconfortant de ressentir les petites douleurs du quotidien ? Si nous souffrons, c'est bien la preuve que nous sommes encore vivants, non ? » Je tenais quelque chose, avec elle. Sans savoir quoi, je demeurais plutôt confiante. Il me semblait évidemment qu'elle n'avait pas pris beaucoup de temps pour s'acclimater à ma présence. De plus, nos natures semblables -quoique au fond grandement dissociables- laissaient entrevoir une complicité effective. Peut-être se sentait-il autrement plus à l'aise qu'au beau milieu de toutes ces humaines ?
« J'imagine, oui », répondis-je en me massant énergiquement les tempes. Ma grimace de douleur se mut en un sourire discret mais pas moins séducteur. Elle tentait de faire passer un message, ou je n'étais pas nécromancienne. Certainement dans l'optique de mettre les choses à plat, une bonne fois pour toutes. Que nous nous entendions sur nos conditions similaires et puissions y faire librement allusion. Soit. Je choisis de ne pas tout de suite entrer dans son jeu, et me rapprochai d'elle, instinctivement. Installée sur le tabouret voisin, je croisai mes jambes interminables sous son nez, admirant moi-même leur teinte et le galbe parfait qu'elles laissaient entrevoir. J'étais restée très longtemps complexée par mon corps d'adolescente. Maintenant que j'avais recouvré un poids et une silhouette plus que décents, je n'avais pas le moindre scrupule à exhiber mes formes avantageuses. J'avais fait la paix avec mon corps à tous les niveaux, et c'était bon d'en profiter.

Elle semblait entrer dans mon jeu. Mais j'ignorais si c'était par politesse, pour simplement s'amuser, ou bien si elle était véritable tentée. « Je travaille pour la Mort. Je suis une faucheuse, chargée de récolter les âmes ! » J'avalai une gorgée, puis la contemplai d'un œil attentif. Ce qui paraissait anodin pour elle, l'était beaucoup moins pour moi. Elle commençait à m'intriguer sérieusement, et il était dur d'y montrer un intérêt certain, sans toutefois la brusquer. Mais, bien évidemment... elle choisit de faire un peu traîner les choses -ou bien de me frustrer absolument- en reprenant des propos tout à fait sérieux. « Non, en fait, je suis médecin légiste à l'Oschner Medical Center. Quoique je pense qu'il ne doit pas y avoir une énorme différence de valeur entre les deux, pour beaucoup de gens ... » Le ton de sa voix l'était néanmoins beaucoup moins, et je découvris sans mal... qu'elle mentait. Certes, par omission volontaire, mais, c'était mentir tout de même. Non ? « Vraiment ? » demandai-je en quittant mon tabouret, adoptant au comptoir une pose un tantinet aguicheuse. Je délaissai mon verre quelques instants, pour me concentrer sur l'énergie qui l'entourait. Effectivement, elle respirait la Mort. Mais c'était autre chose que de simplement la côtoyer. J'étais bien placée pour le savoir. Avait-elle découvert mon secret et jouait-elle dans l'espoir que je me dévoile ? Elle était mal tombée. « Tu les accompagnes jusqu', exactement ? » demandai-je, un fin sourire au coin des lèvres. Je n'avais pas d'idée précise quant à son implication réelle dans son métier, mais je sentais qu'elle n'était pas claire sur toute la ligne. C'était certain, je sentais sur elle cette énergie propre aux défunts. Mais son aura n'était pas assez sombre pour faire d'elle quelqu'un de foncièrement mauvais. Vraiment étrange...

« Je bosse ici », avouai-je à mon tour, me penchant vers elle délicatement. Il était certain qu'en ce moment, je faisais bien mal mon travail -enfin, pas tant que ça- mais elle n'était pas censée savoir que j'étais présentement en service. Je me montrai peu bavarde depuis le début de notre entretien, et ça n'avait pas l'air de l'offusquer. Je préférais, de loin, le langage du corps. Provocatrice, je rangeai derrière son oreille une mèche de cheveux rebelles, me concentrant de nouveau sur son affreux pêché... La Gourmandise, hein... J'en étais à me demander jusqu'où elle accepterait d'aller sans même que je n'intervienne. « Un autre ! » réclamai-je au barman en voyant qu'elle avait déjà fini son verre. Le mien restait toujours à moitié plein. Je ne buvais jamais beaucoup, quelles que soient les circonstances...
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Morgane G. Vidal
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Morgane G. Vidal



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MessageSujet: Re: I Kissed a Girl, and she liked it •• Morgane   I Kissed a Girl, and she liked it •• Morgane I_icon_minitimeLun 11 Mar - 16:51

- Tu les accompagnes jusqu'où, exactement ?

Oups. Etait-ce moi qui me montrais un tantinet paranoïaque, ou bien était-elle en train de se montrer un brin trop fouineuse ? Comme si elle sous-entendait que ma relation avec les morts ne se limitaient pas à la salle d'autopsie ... En même temps, si elle était une sorcière, rien d'étonnant à ce qu'elle se pose des questions sur mon aura. Celle des psychopompes, j'avais pu m'en rendre compte lors de mes pérégrinations à l'âge adulte, était on-ne-peut-plus particulière. Si elle n'avait jamais rencontré l'un de mes semblables, rien d'étonnant à ce qu'elle se montre intriguée, pas vrai ? Et après tout, elle-même n'était pas non plus la simple employée de casino qu'on aurait pu croire ...

Mon cerveau ralenti par l'alcool pédalait pour déterminer la réponse à lui donner, et, de l'autre côté, mon visage commençait à virer, lentement mais sûrement, vers une teinte rouge du plus bel effet, tandis qu'elle se penchait vers moi. Je n'étais vraiment pas, mais alors pas du tout, habituée à ce type d'attentions de la part d'une femme ! Quelque part au fond de moi, je devais bien avouer que son charme ne me laissait pas complètement indifférente. Même si j'aurais préféré me faire foudroyer sur place que de l'avouer ! Son petit geste de la main, un rien provocant et sensuel, ajouta encore à mon trouble. Cette fois, j'en était sûre, ma face devait être complètement écarlate !

Je détournais le visage vers mon verre pour dissimuler ma gêne. Sauf qu'il était vide. Raté. Inconsciemment, je reculai un peu, me tortillant sur mon siège. Penser à autre chose, vite. Répondre à sa question précédente me parut soudain la meilleure chose à faire.

- Jusqu'où je les accompagne ? Bah ... du décès jusqu'au passage vers l'au-delà, grosso modo. Avant, faut voir avec les médecins, c'est pas mon rayon. Après ... ça, c'est l'affaire de Dieu, d'Anubis, d'Hadès, et autres ... Enfin, si on est croyant, bien sûr !

Ce qui n'était pas mon cas, soit dit en passant. Ca pouvait être bizarre, vu ce que j'étais, ce que je faisais, mais ça me paraissait logique. On en avait vu défiler, des panthéons, dans ma famille. Les Gaulois, les Grecs, les Romains, le monothéisme, et d'autres encore ... et rien n'avait changé, au final. Juste d'autres rites funéraires à respecter, mais les âmes continuaient à traverser vers l'au-delà de la même manière. Alors, si Dieu ou un autre existait réellement, je m'en fichais un peu, tant qu'il n'intervenait pas dans mon boulot ...

Enfin, j'avais réussit à récupérer un peu de ma maîtrise de moi pendant ce bref laps de temps, et je pus à nouveau la regarder dans les yeux sans ressentir le besoin violent de me réfugier six pieds sous terre. Il me fallait maintenant prendre congé au plus vite de ma trop charmante compagne, mais comment ? Les êtres humains pouvaient vous causer toutes sortes d'emmerdes par pure déception ou pour la plus infime blessure à leur orgueil. Mais ça n'avait rien d'équivalent à ce qu'une sorcière pouvait m'infliger ...

- Un autre !

Non, là, vraiment, je devais m'arrêter avant de finir trop pompette. Surtout que j'avais du chemin à faire, et du pain sur la planche pour ce soir et demain. Les rues n'étaient guère sûres, en ce moment, le soir ... Aussi je levai la main afin de décliner son offre, avec quelques secondes de retard. Avec un petit sourire d'excuse en prime, ça ferait mieux passer les choses.

- Heu, nan, désolée, mais je vais m'arrêter là. Je dois me lever de bonne heure demain, et j'ai encore deux-trois trucs à régler à mon appart'.

Comme m'occuper d'une bonne dizaine d'esprits en une poignée d'heures, par exemple. Mais ça, je n'allais pas le claironner sur tous les toits. J'haussai les épaules, comme si ça ne dépendait pas de ma volonté.

- Je sais, ce sont pas les patients qui iront se plaindre, hein ! Mais bon, mon chef est très à cheval sur les horaires ...

Et je ponctuai le tout avec un sourire contrit. J'espérais juste que ça ferait l'affaire pour que je mette les voiles sans problèmes de ce casino ... Et que j'arrivera encore suffisamment longtemps à museler la petite partie de moi-même qui ne demandait qu'à y rester, et qui salivait d'avance au souvenir des trois précédents cocktails !
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MessageSujet: Re: I Kissed a Girl, and she liked it •• Morgane   I Kissed a Girl, and she liked it •• Morgane I_icon_minitimeDim 17 Mar - 2:25

Tout ça, c'était loin d'arranger mes affaires. Non seulement, je n'avais rien appris de neuf à son sujet ; mais voilà qu'en plus elle envisageait de me filer entre les doigts. Cet affreux manque de volonté commençait sérieusement à me contrarier. J'étais patiente, jusqu'à un certain point. Et je savais surtout saisir une occasion quand elle se présentait. Là, il n'était plus question de savoir doser l'approche ; elle prenait la fuite, le choix fut vite fait.

« Je suis sûre... qu'on ne t'en voudra pas de prendre un peu de temps pour toi », assurai-je en quittant mon tabouret. Sensuelle, je rejoignis le comptoir et m'accoudai au bar. Elle était déjà debout, prête à mettre les voiles. Mon regard se planta dans le sien et alors, je me mis à la sonder. Je n'avais pas le pouvoir de tout deviner, ma connaissance des auras restait limitée, mais ses plus grandes tentations, même les plus inavouables, ne pouvaient m'échapper. Je n'eus besoin que de quelques secondes avant de découvrir que sa plus grosse faiblesse était, comme je l'avais escompté, l’indétrônable Gourmandise. Pêché célèbre, fameux dans les contes, et d'après mon expérience, le plus répandu. Commun, certes, mais pas moins terrible quand il se met à gouverner des vies. Je le savais pour l'avoir vu à l’œuvre de nombreuses fois, et j'avoue que je ne m'en lassais pas. En particulier lorsqu'il venait servir directement mes propres intérêts...

« Il n'y a vraiment rien qui te ferait plaisir », insistai-je en déversant mon pouvoir jusqu'à elle, sans me presser. Elle s'apprêtait à tourner les talons mais, je notai sans pouvoir lire sur son visage, l'instant de doute, l'Hésitation. Et l'énergie navigua encore de moi à elle, l'enveloppant d'un douillet cocon dont elle ne voudrait plus sortir... Les effets pouvaient durer des heures, parfois des jours entiers... tout dépendait de la force psychique de mon adversaire, et de mon état au moment du coup d'envoi. Pour la sorcière qu'elle semblait être, il ne faudrait pas compter plus de quelques heures ; d'autant plus que ma réserve d'énergie était déjà drôlement atteinte : je travaillais à la chaîne depuis mon entrée en scène, même si, en théorie, je n'étais en service que depuis quelques dizaines de minutes. Histoire de justifier mon emploi, il allait d'ailleurs me falloir me détacher d'elle quelques minutes pour convertir d'autres réticents ; régulièrement, les chiens du patron faisaient leur ronde et passaient non loin en me jetant des regards haineux. Le signal d'alarme, en somme : tu fais grimper le chiffre d'affaires ou ça va mal aller.

Faisant fi des menaces, aussi tacites soient-elles, je m'accordai tout de même un moment supplémentaire en compagnie de ma proie divine. Je l'observais, elle me fuyait, et pourtant, tout son corps semblait refuser de la porter plus loin. Engourdie ? A vrai dire, je n'ai aucune idée des effets que ce Don a sur les gens. Il ne fonctionne pas sur moi et, pour être honnête, je serais tout aussi incapable de définir mon Pêché dominant. Sans doute y en a-t-il trop.

« Un autre ». J’agrippai la manche du serveur à son passage et renouvelai ma proposition. La demoiselle pivota, se retourne vers moi, et j'agitai le verre sous son charmant petit nez. « Tu en as envie, pas vrai ? » Ne restait plus qu'à jouer. La tenter indéfiniment jusqu'à ce qu'elle craque complètement. Je voulais qu'elle me parle, peut-être aller plus loin, mais pour ça, j'avais besoin de la mettre en confiance. Et tous ces verres, auxquels elle aspirait, étaient la Clef. « Bois, il est pour toi ».

Et j'approchai, tout près, tenant le verre en rêvant de voir ses lèvres s'y poser. Doucement, ma main effleura sa hanche, son bras, puis je la retirai. J'étais moi-même tentée, mais encore maîtresse de mes pulsions pour ne pas les laisser gouverner. C'aurait été stupide, c'était bien encore trop. Je ne pouvais m'accorder que de brefs instants de faiblesse en attendant qu'elle soit entièrement soumise et qui sait, peut-être totalement saoule pour me laisser concrètement la toucher. Mais ça ce n'était qu'un délicieux bonus. J'avais surtout très envie d'en apprendre plus sur elle ; « C'est quoi ton nom ? »


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