Luka Isaac Lewis

© Mitsu'ki

• ÂGE PHYSIQUE ; 24 ans • ÂGE RÉEL ; 120 ans • DATE ET LIEU DE NAISSANCE ; 5 mars 1890, London • ORIGINE ET NATIONALITE ; Anglais de naissance et de part son père, français de part sa mère. • RACE ; Vampire • RANG ; Simple citoyen vampirique luttant contre sa véritable nature. • ORIENTATION SEXUELLE ; Hétérosexuel • CAPACITÉ SPÉCIALE ; En tant que vampire, Luka possède tous les pouvoirs basiques de son espèce, rapidité, immortalité, et blablabla...Il n'a pourtant jamais tenté de les faire évoluer, s'engluant dans le dénie et la volonté de retrouver son humanité ce qui fait de lui un vampire plutôt faible. Il a néanmoins la faculté de retenir les informations très rapidement et sur de très longues durées. Faites le test, posez un livre ouvert devant lui, laissez le à peine jeter un œil et fermez le immédiatement. Parlez en lui deux mois plus tard, il s'en souviendra encore...

«L’amour des jeunes gens n’est pas vraiment dans le cœur, il n’est que dans les yeux.»

Shakespeare, Romeo and Juliet

Une cuillère dans la main, un verre dans l’autre, quelque note au son cristallin, la musique s’arrête et on se retourne, le sourire aux lèvres, les yeux pétillants. Nom d’un brandy ! Que de monde en ces lieux, je ne me rappelais pas avoir envoyé tant d’invitations. C’est comme si la ville entière s’était rassemblée. Le cœur battant je me lance, mon regard s’étend sur la foule qui m’admire dans mon costume pimpant, j’ai toujours aimé les discours surtout lorsque l’orateur n’est autre que moi. D’un geste de la main pour le moins théâtrale, je salue l’assemblée, faisant taire ainsi les dernières commères.

«  Chers amis, tout d’abord je vous remercie d’être venus, de très loin pour certains, du bout de la rue pour d’autres. » Un silence, on s’esclaffe, les gens ne devraient pas m’encourager, lorsque je suis lancé je peux blablater pendant des heures. Ahh….Qu’il est doux d’être le centre d’attention, les femmes me dévorent des yeux, jalousant celle qui se tient à mes côtés, les hommes m’écoutent attentivement cherchant la moindre faille dans mon discours. « C’est un immense plaisir pour moi ainsi que pour mes proches de vous recevoir aujourd’hui. L’idée que toute la bonne société de Londres soit réunie lors de mon mariage me rend nerveux, je l’avoue, je crois que mes chers parents ont eu peur que je ne recule au dernier moment ! Merci, grâce à vous, je n’ai plus aucun moyen de m’échapper ! » D’autres rires, plus nombreux, des sourires et des larmes dans les yeux de ma mère qui m’observe au fond du charmant jardin transformé pour l‘occasion. Kathleen me prend le bras, son teint rosé et son sourire d’ange me rendent heureux, ma petite fiancée reste la plus jolie de l’assemblée, le blanc de sa robe fait ressortir ses boucles brunes, et c’est dans un petit gloussement qu’elle me murmure à l’oreille.

« Je ne te laisserai jamais m’échapper ! » Voilà une promesse d’amour éternel qui aurait le don de faire fuir le plus aguerri des jeunes mariés, pour ma part, j’éclate de rire, bernant ainsi la peur qui pouvait me saisir. Je suis et ai toujours été particulièrement moqueur, d’ailleurs, à cet instant, la mascarade qui se déroule sous mes yeux me fait bien rire, j’avoue, le jour de mon mariage m’indiffère tout autant que les autres jours de mon existence. Être le centre du monde voilà mon unique aspiration, je n’ai jamais souhaité n’être l’homme que d’une seule femme, la société m’oblige à me ranger, qu’il en soit ainsi, ne croyez pas contrôler ma vie ! Chère Kathleen, ce serait de l’égoïsme pur que de garder un homme aussi brillant que moi pour toi toute seule ! Pauvre chérie, à peine sortie de tes vingt ans et tu crois encore au prince charmant….Arf, je suis d’un cynisme, peut-être vais-je devoir lui ouvrir les yeux, que ce mariage n’est qu’un moyen pour moi d’échapper à cette pression familiale qui m’étouffe depuis mes plus jeunes années, qu’une fois établis ensemble je compte bien disparaitre quelque temps prétextant des voyages d’affaires comme mon père savait si bien le faire, qu’elle sera seule dans l’immense demeure maritale, emmurée dans ses désillusions sans jamais m’en faire part, malheureuse en restant, incapable de partir, jusqu’à la naissance de nos enfants qui viendra réveiller en elle ce pseudo instinct maternel et égayer sa misérable vie….Je pose un doux baiser sur sa joue droite en guise de réponse.

«Levons nos verres à l’amour et à ces jours merveilleux qui nous attendent  ! » Je suis le roi des hypocrites, l’empereur du mensonge et de la légèreté, mon humour reste frivole, agaçant, piquant et subtile la plupart du temps, je navigue sur une rivière d’indifférence parsemée de mépris pour la bassesse d’esprit, mon vaisseau reste fier et imbu de lui-même détruisant tous les obstacles sur son passage. En bref, je ne suis qu’un emmerdeur qui a le sens du verbiage, un petit con de joueur qui n’attend qu’une seule chose, de nouveaux adversaires à sa taille pouvant agrémenter sa vie.

"Demain, et demain, et demain ! C'est ainsi que, à petits pas, nous nous glissons de jour en jour jusqu'à la dernière syllabe du temps inscrit sur le livre de notre destinée"

Macbeth

Décembre, 1914

« Run, run, run...Come on, Emile, run my friend...! » J’ai beau crier il ne m’entend pas, il ne m’entend plus, je jette un dernier regard derrière moi, il n’est plus, disparu...Je ne peux pas revenir sur mes pas, je continue toujours plus vite, mes bottes glissent dans cette terre souillée et boueuse, parsemée de corps, ceux de mes compatriotes anglais, de mes camarades français et de mes ennemis, allemand, hongrois, autrichiens...Les tirs se rapprochent, les fusils, les obus, le bruit est assourdissant, la poussière me rend aveugle, je suffoque, je suis toujours en vie, pour combien de temps encore? Des larmes coulent sur mon visage, se mélangeant à la saleté et à la sueur qui me collent à la peau. J’ai peur, si peur...

******

« Encore un miraculé des tranchés? 
- Miraculé ? Docteur, vu son état, il n’en a plus que pour quelques jours, j’en ai bien peur ! 
- Hum…Mettez le avec les autres vous voulez bien ma petite Catherine? Fichue guerre !

******

Je ne me souviens de rien, mes paupières gonflées ne peuvent qu’entrevoir la lumière du jour. La douleur est omniprésente, je souffre le martyre.
Kathleen ! Mes parents ! Sont-ils au courant ? Il faut les prévenir, qu’ils se préparent…à ma mort. J’espère qu’ils penseront à ce beau costume en satin noir, il me va si bien. J’ai mal, la douleur m’empêche de penser, je ne peux plus bouger, j’entends les voix autour de moi, on passe, on m’ignore. Pour avoir déjà visité un hôpital militaire, je sais pertinemment ce qu’il m’arrive, on me met dans un coin le temps que je crève, ils ne doivent avoir aucun espoir alors…Oubliez le satin noir, je dois être hideux, le reflet de mon âme, aïe, je ne peux pas sourire, quel monstre d’arrogance je fais, sourire de sa propre mort ! La nuit arrive et avec elle les cries des autres patients, tous prient de rester en vie, la panique les saisit, certains se confessent, les plus désespérés appellent leur mère, je suis pire qu’eux, parmi toutes les voix qui s’élèvent dans cet enfer, il y a la mienne demandant la mort, qu’elle soit brève et sans douleur, laissez moi quitter ce monde en paix ! Durant la dernière nuit de mon agonie, une voix me répondit, une voix mélodieuse, mais emplie d’ironie et d’excitation. J’ai bien essayé de le voir, je n’ai pu qu’entrapercevoir son sourire sadique. L’ange de la mort était venu me chercher mais pour m’offrir un tout autre scénario que le paradis….

- Tu veux mourir ! Je te propose bien mieux, crois moi, ça vaut le détour !

Tu parles d’un détour, je n’ai jamais rien demandé si ce n’est la gloire et la félicité, et voilà ce que je récolte la jeunesse éternelle, certes mais chaque chose à un prix, je suis un monstre qui ne vit que la nuit, un monstre assoiffé de sang livré à lui-même, je tue d’innocentes victimes et me régale de leurs flux vitaux. Je suis une bête bien loin de l’homme intelligent et civilisé que je m’efforçais d’être. Je suis devenu vampire à mes vingt quatre ans et cela fait quatre vingt seize ans, soit trente et un deux cent milles jours, que je le regrette amèrement.


2010

- JE LE DÉTESTE ! Criais-je les mains crispées sur le clavier du vieux piano face à moi.

- Tu saoules frangin ! Tu radotes, tu me sors le même refrain depuis des années.

- Et ma haine ne s'est pas ternie, si je le rencontre Jérémyah, je te jure que je le briserai tout autant qu’il a brisé ma vie.
Mon frère de sang soupire une énième fois, cette conversation, il est vrai que nous la tenons depuis des années avec pour seule conclusion que notre créateur est un vampire bien trop vieux et bien trop fort pour se laisser « briser » si simplement par une créature aussi faible que moi.

- Causes toujours Luka ! Tu ferais mieux de te nourrir et de sortir un peu, passez tous ces mois enfermés à jouer du piano du soir au matin, y’a de quoi devenir dingue !

- Lâches moi ! Je n’ai point le désir de m’abreuver au cou de ces humaines anorexiques et frivoles qui te servent de compagnie, je te laisse le plaisir de t’engluer dans la débauche reflet de ta misérable vie de suceur de sang ! Dis-je d’un ton théâtrale mais non moins colérique et menaçant tout en accompagnant mon texte de grands gestes dignes d’un parfait taré sortant tout droit de l’asile.
Mon cher Jérémyah n’appréciant pas particulièrement mes pseudos répliques pour le moins piquantes m’attrape par le col. Ses grands yeux bleus se reflétant dans les miens.

- Ne m’obliges pas à regretter le jour où j’ai sauvé ta petite carcasse de vampire anémique ! N’oublies pas que sans moi tu serais déjà décapité par les hautes instances, j’ai tenu le rôle de précepteur, ne m’énerves pas Luka et bois ta poche de sang nom d’un chien !

Je souris, moqueur, le calme après la tempête. Mon frère me relâche, je suis bien trop mignon pour être tabassé. On se chamaille mais ce modèle d’égocentrisme m’a bel et bien sauvé la vie. Je déteste ce que je suis devenu mais sans Jérémyah je n’aurai jamais pu traverser les années qui ont suivi ma transformation, en vérité, je lui dois tout. Notre voyage jusqu'en Amérique, c'est lui qui m'y a trainé, sachant pertinemment que s'il me laissait derrière, jamais il ne me reverrait. Nous sommes proches, comme des aimants qui s'attirent et se rejettent, on se hait comme on s'aime. Je l'ai suivi jusqu'à Saint Louis, je ne pensais pas trouver un intérêt où que j'aille, je m'étais fourvoyé.

"La bonne musique ne se trompe pas, et va droit au fond de l'âme chercher le chagrin qui nous dévore."

Stendhal

Mes doigts sont comme pris de convulsions et viennent tapoter le clavier, les notes qui s’échappent de l’instrument s’envolent, se cognent contre les murs nus de la minuscule pièce et finissent par se répondre comme les échos infinis d’un crie perdu dans une vallée lointaine. Combien de jours se sont écoulés depuis la venue de mon frère de sang? Combien de nuits passées à jouer encore et encore tel un pantin, incapable de réfléchir si ce n’est à la musique. Oh musique, douce musique ! Je suis mélomane, un junkie du piano, plus rien n’a d’importance, puisque je ne suis plus rien… je m’enferme dans ce désespoir, celui qui ne me quitte plus depuis le premier jour, la perte de mon humanité. Je suis trop mort pour vivre et bien trop vivant pour mourir…Je suis un monstre, mais je ne m’abreuve plus de sang, non, la musique me nourrit, cette existence sans fin me révulse, je veux ce que j’ai toujours voulu, la mort !

- Luka….Luka ! Je viens de la part de votre frère ! S’il vous plait Luka, ouvrez moi !

Je me fige, mon doigt reste en suspend au dessus d’une touche, ma curiosité naturelle me pousse à lui ouvrir la porte mais l’allusion à mon frère ne me plait guère, je connais le genre de personne qu’il fréquente et cela ne me dit rien qui vaille.
Quelques secondes s’écoulent, j’entends les battements de son cœur derrière la porte, une humaine, je soupire….Seule une humaine pouvait me faire sortir de mon isolement et ça, Jérémyah le savait fort bien.
La porte s’ouvre sur une charmante brunette qui me sourit tendrement. Pour ma part, je ne suis pas présentable, je suis certain qu’un aliéné mental a autant de classe que moi, le teint blafard en moins , quelle chance pour lui ! Néanmoins, la jeune femme n’a peur de rien et rentre dans la pièce sombre éclairée à la lumière d’un chandelier où trône seulement un piano, mon piano.

- C’est vous qui jouez si bien ? Me demande-t’elle tout simplement.

- Je présume que ce n’est qu’une façon polie d’engager la conversation, car sinon je vous répondrais qu’étant donné que cette pièce est vide, que je suis seul à l’intérieur avec ce piano, il est plus qu’évident que l’interprète n’est autre que moi ! Répondis-je en imitant le sourire de ma jolie compagne.
La belle ne se laisse pourtant pas démonter par mon discours de gamin arrogant. Son regard balaye rapidement la pièce avant de se fixer sur moi.

- Je suis Whisper Whitaker, psychologue ! Si je puis me permettre, vous avez vraiment l’air cadavérique Luka ! Elle sourit à nouveau. Je l’observe en silence, Whisper, je connais ce nom, il est revenu bien plus de fois que les autres dans les discours de mon frère, j’avais beau voulu l’imaginer, jamais je n’aurai cru qu’elle était si belle. Elle semblait également incroyablement intelligente, pleine de ressources et de malice. Ça sentait la magie à plein nez !

- Je suis ici pour vous aider ! Je grimace. Non Luka, je veux dire, je peux réellement vous aider !

Et jaillit des entrailles du néant, l’espoir, avec un grand E. Whisper ne m’a pas seulement pris sous son aile, elle m’a offert bien plus qu’une séance de psychothérapie, elle m’a donné la chance de revoir le soleil, m’a sorti en partie de mon isolement. Cette sorcière, voyez vous, a la capacité de me rendre humain pour un laps de temps lorsqu’elle le désire. Mon cas peu banal pour un vampire l’a touché, je suis devenu un ami, un collègue puisqu’elle a fait de moi son secrétaire, quoi de mieux qu’une créature des bas fonds complètement taré pour accueillir les CESS venus se faire psychanalyser ?
Je vis également chez elle, j’ai une chambre rien qu’à moi, mon piano a fini dans son salon, c’est pour m’apprendre « à me socialiser » dit-elle. Je suis devenu son petit protégé, pour ma part, j’ai substitué ma solitude à sa compagnie, je ne la quitte plus, son pouvoir est une drogue dont je ne peux plus me passer, je suis dépendant du semblant d’humanité qu’elle me rend parfois sans pour autant changer de comportement vis-à-vis de ceux de mon espèce. Je crois même que tout s’est inversé dans ma pauvre cervelle, niant souvent la réalité, je méprise de plus en plus mes semblables et autres créatures mutantes, n’appréciant la compagnie que des humains, me faisant passer pour eux…

"Que la lumière soit ! Et la lumière fut....."

Je suis un artiste, excentrique, tiraillé, fantasque, narcissique, moqueur, cruel et cynique. Je suis un artiste....

• PSEUDO; Mitsuki
• ÂGE ; 21 ans haha
• FRÉQUENCE DE CONNEXION ; euh...j'sais pas j'ai pas la radio *sort* (3 nuits par semaineeeees....*re-sort*)
• COMMENT TU NOUS A CONNUS ? ; C'est quelqu'un qui m'a dit que.....
• COMMENT TU TROUVES LE FORUM ? ; Grace à l'adresse enfait....*out* il est très beauuuuu, encore plus beau que les anciennes versions. On a l'air de se fendre la poire dans le coin ! =p
• MULTICOMPTE ? ; [] Oh yeah ! [X] Nope =P
• CÉLÉBRITÉ DE L'AVATAR ; Nicolas Bemberg
• CODE DU RÈGLEMENT ; La nuit, tous les chats sont gris.

Bienvenue ! Alors déjà, je m'excuse pour tout ce retard ! ><

Ensuite, j'aurais juste besoin d'une petite précision.

Lorsque le Sire de Luka l'a transformé, il l'a épaulé, l'a laissé seul ou l'a confié à Jeremyah ? Parce qu'un Sire n'a pas le droit d'abandonner ses infants, au risque de euh...s'en prendre plein la tronche ? XD

Ah d'accord ! XD Oui, soit il a payé le Conseil, soit il s'est fait gentiment massacré en bonne et due forme. XD Quoique...XD Luka n'a pas causé d'esclandre et n'a pas mis la « vie » des vampires en danger, donc il s'en est peut-être sorti sans trop de bobos...XD

Sur ces précisions, je peux t'annoncer que tu as attrapé le dernier train pour l'Enfer !

Amuses-toi bien parmi nous !

Luka I. Lewis a écrit:

Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii roi des démonssss !!!


Comment ça, roi des démons ?